✻✻✻ Rendez-vous hebdomadaire. Devenu d’autant plus obligatoire depuis le début de la grossesse d’Erin, puisqu’il lui permettait non seulement de faire une pause au milieu de tous ses problèmes actuels, mais aussi de s’en mettre plein la panse en toute impunité. De quoi faire pâlir de jalousie n’importe qui, bien que la piquante blonde ne puisse souhaiter à personne d’être maman célibataire en plein internat de chirurgie. Il y avait plus confortable, comme situation… mais elle se consolait en compagnie de son meilleur pote, de son petit chou à la crème qui veillait sur elle comme du lait sur le feu, et difficile de dire qu’elle n’adorait pas ça. « Biqueeeeeet ! » s’exclama Erin en lui sauta au cou aussi doucement qu’elle le put, à savoir en marchant en canard jusqu’à lui lorsqu’il ouvrit la porte de son logement, pour mieux le serrer contre elle malgré son gros ventre. Pas évident non plus de faire des câlins dans son état mais depuis le temps, la blondinette avait chopé le truc. « J’avais tellement hâte de quitter les urgences aujourd’hui si tu savais ! Recoudre, j’en pouvais plus ! Heureusement que notre rendez-vous a été maintenu, je crois qu’on en a autant besoin l’un que l’autre… » avoua-t-elle dans un grand sourire, présentant deux bouteilles de coca achetées pour l’occasion. Il n’était pas question de boire de l’alcool, par conséquent, s’armer d’une autre boisson était devenu nécessaire. « Quoi de neuf de ton côté ? J’ai l’impression que cela fait juste un siècle qu’on ne s’est pas vus… c’est dingue comme le temps passe ! » reprit-elle avec un grand sourire étirant actuellement ses lèvres, ne sachant guère comment aborder le grand retour de Steafan dans sa vie. Bah, cela viendrait forcément à un moment donné de la conversation, Erin ne se faisait pas de soucis.
Sujet: Re: Ewan & Erin ▵ entrevue hebdomadaire entre potos Mar 3 Fév - 12:52
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Erin & Ewan
Entrevue entre potos
Rendez-vous hebdomadaire avec Erin. C'était un peu devenu comme une bouffée d'oxygène dans ce monde rempli de stress. Un petit moment indispensable à mon bien-être mental. Erin. Une rencontre à l'hôpital, elle l'interne en chirurgie et moi l'infirmier urgentiste. De suite l'entente avait été bonne. Soutien, compréhension, complicité, confidence. Erin possédait toutes les qualités pour entrer dans ma vie et s'y ancrer. C'était donc tout naturellement qu'elle était passée du stade de future chirurgienne de talent à amie proche. Chaque semaine, nous nous arrangions donc pour passer une soirée ensemble et rares étaient les fois où l'un d'entre nous décommandait l'autre. Notre soirée hebdomadaire était en somme devenue un incontournable. Plus encore depuis qu'Erin m'avait appris sa grossesse. Une surprise pour moi. Pour elle aussi. Je savais qu'elle ne vivait pas des moments faciles et je redoublais donc d'attentions pour ma belle blonde. Aujourd'hui, ce serait soirée traiteur. Pas que je n'aimais pas cuisiner, loin de là. Seulement, peu de personnes appréciaient réellement mes petits plats, me faisant douter d'un quelconque don culinaire. Alors, aujourd'hui, j'avais décidé de laisser de côté mes fourneaux. La sonnette de la porte d'entrée retentit. J'enfilais à la hâte une chemise propre -cette manière de me balader torse nu chez moi me tuerait certainement un jour- cognais mon pied contre le coin d'un meuble et lançais un juron. Quelle maladresse. Maladresse qui fut vite oubliée par l'arrivée de ma meilleure amie. « Biqueeeeeet ! » Ou le surnom le plus ridicule qu'on puisse un jour me donner. Mais Erin en avait pris cette habitude et tant qu'elle ne le criait pas dans les couloirs de l'hôpital, je ne lui en tenais pas rigueur. Elle me sauta au cou, son ventre arrondi touchant mon torse. Je passais mes mains dans son dos, la serrant contre moi. Oui, depuis le temps, on avait fini par choper le truc, par savoir comment si prendre afin de se câliner sans gêner la petite fille qui grandissait dans son ventre. 'Comment va ma plus belle?' Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me réponde que tout roulait comme sur des roulettes. Attendre un enfant était déjà un travail à plein temps. Erin assurait aussi son internat. Et j'étais admiratif face à ce petit bout de femme qui deviendrait bientôt maman. Je m'éclipsais enfin, lui laissant de la place pour entrer dans mon appartement. Propre comme dans un bloc opératoire. Forcément, nous ne serions pas dépaysés. « J’avais tellement hâte de quitter les urgences aujourd’hui si tu savais ! Recoudre, j’en pouvais plus ! Heureusement que notre rendez-vous a été maintenu, je crois qu’on en a autant besoin l’un que l’autre… » Un sourire se posa sur mes lèvres. J'avais été de garde la nuit dernière. Et on ne pouvait pas dire que cette garde avait été de tout repos. "Alors je peux en conclure que c'était une journée sans trop de turbulences?" Recoudre, plâtrer, poser des bandages et autre faisaient partie intégrante du boulot dans ce service. Et de temps à autres, un cas plus intéressant apparaissait. "Hier, j'ai eu le droit à un ancien drogué qui avait rechuté. Overdose. Je te laisse imaginer son état. Et juste avant de finir mon service, un traumatisme crânien. Manque de chance. Enfin, son état était stabilisé quand je suis parti " En gros, ma nuit avait été rude et j'étais heureux de retrouver mon lit après toutes ses péripéties. "Et tu sais bien qu'il me faudrait un cas de force majeur pour annuler nos rendez-vous..." Oui, j'avais besoin de toi Erin. Mais avouer mes sentiments sur un plateau d'argent, je ne savais pas vraiment le faire. J'étais maladroit avec tout ça. Mais pas moins sincère. Mon sourire s'étendit quand je vis les deux bouteilles de cocas que ma meilleure amie me présentait. Je les attrapais, la déchargeant par la même occasion de ce poids supplémentaire qu'elle s'était infligé. L'alcool avait été bannie de nos soirées depuis six mois mais cela ne me dérangeait pas plus que ça. Après tout, je ne faisais pas partie de ceux qui buvait jusqu'à plus soif. Moi l'alcool, je ne le tenais pas. « Quoi de neuf de ton côté ? J’ai l’impression que cela fait juste un siècle qu’on ne s’est pas vus… c’est dingue comme le temps passe ! » Je laissais échapper un petit rire à la remarque alors que je posais les bouteilles sur la table basse du salon. "Juste une petite semaine... Mais tu m'as manqué aussi ma puce " Je lui lançais un regard amusé, bien que mes paroles étaient sincères. Quoi de neuf? "Le travail et encore le travail. Sahara passe toujours son temps à monter sur les fauteuils alors que je lui interdis. Je ne sais pas comment lui faire comprendre qu'il doit rester dans son panier...Ho et tu savais que mon frère avait décidé de quitter le cocon familial? " Une vie passionnante moi? Du tout. J'avais parlé de mon chat et de mon frère. La famille, pour moi, s'était sacré. Erin le savait. D'où mon envie d'étrangler le futur père de son bébé pour ne pas s'être présenté à leur rendez-vous, six mois plus tôt. "Et toi? Je suis certain que tu as plus de choses passionnantes à me raconter... Ta petite puce joue encore au foot contre ton ventre ou elle se fait plus calme?" Je finissais ma phrase tout en me dirigeant vers la cuisine, sortais deux verres de mon armoire et revins dans le salon. "Ce soir, c'est soirée traiteur: chinois, italien ou tout ce que tu veux d'ailleurs...Et j'ai rempli le réfrigérateur de glace pour le dessert " Il était bien connu qu'une femme enceinte devait manger pour deux. Et moi, j'en profitais pour accompagner mon amie.
Sujet: Re: Ewan & Erin ▵ entrevue hebdomadaire entre potos Mar 3 Fév - 13:09
Entrevue entre potos
Ewan & Erin
✻✻✻ « En pleine forme ! » s’exclama subitement Erin à la question de son biquet, juste après le câlin de rigueur. Elle qui d’ordinaire évitait d’être trop proche des gens par pure déformation professionnelle, devenait de plus en plus tactile au fil des jours, du fait de sa grossesse. Être une future maman avait du bon, car cela changeait complètement une femme… Erin s’émerveillait désormais de beaucoup de choses, gagatisant ne serait-ce que devant une petite paire de chaussons roses absolument adorable qu’elle aurait pu apercevoir devant une vitrine de magasin… en bref, elle profitait bien davantage de la vie, mettant de côté la difficulté doublée et évidente liée à son métier. Elle s’accrochait à l’échelle, fière comme une lionne, se moquant bien de n’être une fille de ni une richarde qui en théorie n’aurait pas besoin de faire des études ou de travailler. Au moins, au bout du compte, elle avait la fierté de s’être faite à la force du poignet et ça, ça n’avait définitivement pas de prix. « Overdose ? Oh bordel… moi pas trop de turbulences, du moins du côté boulot… c’est marrant, je n’ai pas eu vent de ton patient, ça doit être un autre interne ou carrément un titulaire qui l’a pris en charge après » conclut-elle, toujours curieuse et piquée au vif lorsqu’il s’agissait de trauma pur et dur. Mais à sa décharge, Erin ayant été toute la journée aux urgences à recoudre des gens, faire des bandages et autres contrôles via radios et IRM, elle ne pouvait pas avoir les yeux partout. Bien que parfois, cela lui serait très pratique ! « Toi aussi tu m’as manqué mon biquet… tu sais bien qu’il faudrait au bas mot m’arracher un membre pour que je ne vienne pas à l’un de nos rendez-vous ! Et encore, je serais capable de négocier pour venir quand même… pour Sahara, t’en fais pas, il va finir par comprendre, puis tu sais un chat c’est plus dur à éduquer qu’un chien. Moi, mon husky est tout malheureux quand je n’ai pas le temps de faire une grande balade avec lui ! Mais demain je suis en congé, j’aurais pléthore de temps… et au fait, qu’est-ce qui a ENFIN décidé ton frère à quitter le cocon ? » s’intéressa-t-elle, un grand sourire aux lèvres car là, il y avait vraiment du lourd. Erin était fan de potins à la base et contrairement à Ewan, elle trouvait sa vie passionnante… justement parce qu’elle possédait une dose de normalité dont la blondinette avait besoin. On ne peut pas tous avoir des vies de supers héros ! « Oooh de la glace tu sais me prendre par les sentiments j’ai teeeeeellement faim ! Sinon ma princesse sera footballeuse un jour, c’est clair et net… une excitée de la vie comme sa mère ! Mais tiens-toi à ton sofa… figure-toi que j’ai revu le papa… amnésique. Voilà pourquoi il ne m’a jamais rappelée ! Ça explique teeeellement de choses… » Et voilà, la bombe était lancée.
Sujet: Re: Ewan & Erin ▵ entrevue hebdomadaire entre potos Jeu 5 Fév - 11:52
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Erin & Ewan
Entrevue entre potos
« En pleine forme ! » Un sourire s'était posé sur mes lèvres alors que ma puce venait de me relâcher. Se faire des câlins faisait partie intégrante de notre petit rituel hebdomadaire. Il nous en fallait au moins deux: celui du début et celui annonçant la fin de notre soirée. Le côté tendresse je le possédais depuis tout jeune. Etant l'aîné d'une fratrie de quatre enfants, j'avais joué toute ma vie au grand frère surprotecteur, à l'écoute. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais passé ma soirée à consoler mes petites sœurs, les prenant dans mes bras. Il fallait dire que nous n'avions pas eu une adolescence facile. Le seul qui refusait ce genre de traitement était mon frère. Mais bon, je pouvais parfaitement le comprendre. Bref. J'étais donc quelqu'un de tendre même si je devais refouler mes pulsions dans mon travail. En effet, je me devais de garder une certaine distance avec les patients. Afin de ne pas trop m'impliquer émotionnellement. Afin de rester professionnel en toute circonstance. Je m'étais ensuite effacé, laissant par la même occasion entrer Erin dans mon appartement. « Overdose ? Oh bordel… moi pas trop de turbulences, du moins du côté boulot… c’est marrant, je n’ai pas eu vent de ton patient, ça doit être un autre interne ou carrément un titulaire qui l’a pris en charge après » Hochement de tête. Sourire effacé. Nous n'avions rien pu faire pour sauver ce drogué. Pour lui, c'était la fois de trop. Et même si je savais que nous ne pouvions pas soigner tout le monde -nous n'étions pas dieu- je subissais toujours ce même choc quand j'entendais un médecin prononcer l'heure du décès. Le même sentiment d'impuissance m'envahissait quand je recouvrais la tête du patient d'un drap blanc. Dire que ce dernier avait notre âge. Qu'il aurait pu avoir une belle vie devant lui. Et il se l'était ôtée, en essayant de planer. Etait-ce quelqu'un rempli de problèmes ou juste un jeune trop accro? Je ne le saurais jamais. Mon travail s'était arrêté au moment où il avait rendu son dernier souffle. Du moins du côté boulot. J'en déduisais donc qu'il y avait plus de turbulences du côté privé. Je lançais à mon amie un regard interrogateur mais décidais de ne pas la couper dans son élan. De toute façon, nous avions toute la soirée pour en parler. Nous avions le temps. Retour aux patients. Retour à mon traumatisé. "J'ai été obligé d'appeler le tyran et tu le connais, il n'a pas apprécié être réveillé à six heures du matin. Bref, c'est lui qui l'a pris en charge et quand je suis parti, on parlait de le transférer en soins intensifs. J'imagine que c'est la raison pour laquelle l'information n'est pas venue jusqu'à tes oreilles". Le tyran. Ou le titulaire le plus imbu de lui-même. Celui qui prenait les infirmiers de haut, qui les calculait à peine. Celui qui faisait tourner les têtes des femmes. Un charme à l'italienne avec un humour sarcastique. « Toi aussi tu m’as manqué mon biquet… tu sais bien qu’il faudrait au bas mot m’arracher un membre pour que je ne vienne pas à l’un de nos rendez-vous ! Et encore, je serais capable de négocier pour venir quand même… pour Sahara, t’en fais pas, il va finir par comprendre, puis tu sais un chat c’est plus dur à éduquer qu’un chien. Moi, mon husky est tout malheureux quand je n’ai pas le temps de faire une grande balade avec lui ! Mais demain je suis en congé, j’aurais pléthore de temps… et au fait, qu’est-ce qui a ENFIN décidé ton frère à quitter le cocon ? » Un nouveau sourire passa sur mes lèvres quand j'entendis Erin m'expliquer qu'il faudrait lui arracher un membre pour qu'elle ne vienne pas. "Il faudrait qu'ils me passent sur le corps avant de pouvoir t'en arracher un", dis-je avant de laisser échapper un petit rire. Sahara. J'hochais la tête à l'explication de mon amie. "Malheureusement, je ne peux qu'appuyer tes dires. J'ai choisi un chat plutôt qu'un chien pour son indépendance. Je sais qu'il n'aura pas forcément besoin de moi pour vivre et comme je ne suis pas là très souvent... Mais enfin, je n'ai tout de même pas envie d'être rempli de poils à chaque fois que je pose mes fesses sur un fauteuil" Ca c'était mon côté maniaque qui parlait encore pour moi. J'aurai pu passer derrière Sahara vingt fois par jour afin d'être certain que tout soit nickel. Je notais au passage que demain, je n'aurais pas le bonheur de croiser ma plus belle dans les couloirs de l'hôpital. Ni même d'avoir cette chance de travailler avec elle. "Une femme apparemment. Il ne nous l'a pas encore présentée mais cela semble sérieux entre eux." J'avais omis volontairement de parler de ma mère, qui s'inquiétait déjà de voir son petit s'envoler du nid. Il ne lui restait à présent que ses deux filles, qui elles aussi, un jour partiraient. Et je me doutais qu'elle se voyait finir seule, dans un appartement beaucoup trop grand pour elle. « Oooh de la glace tu sais me prendre par les sentiments j’ai teeeeeellement faim ! Sinon ma princesse sera footballeuse un jour, c’est clair et net… une excitée de la vie comme sa mère ! Mais tiens-toi à ton sofa… figure-toi que j’ai revu le papa… amnésique. Voilà pourquoi il ne m’a jamais rappelée ! Ça explique teeeellement de choses… » Un sourire apparu de nouveau sur mon visage quand je vis la réaction de ma puce à la simple évocation du mot glace. Elle avait faim. Cela tombait bien, moi aussi. J'ouvrais une des bouteilles de coca. Deux verres furent remplis avant que je ne m'asseyes. "Ne reste plus qu'à passer commande avant de se mettre à table. Les dépliants sont sur le table basse... J'ai aussi une faim de loup" De toute façon, moi, j'avais toujours faim alors ce n'était pas un miracle. Un sourire attendrit se posa sur mes lèvres quand Erin me parla de sa fille. Sourire qui disparu à l'évocation du papa. "Amnésique? Tu ne crois que c'est un peu gros comme excuse?" Sur le coup, je n'y croyais pas une seconde. C'était un peu facile de se rappliquer après six mois, la bouche en cœur. "Et sinon, tu l'as rencontré où? Ne viens pas me dire qu'il s'est rappelé de toi, de ton numéro après six mois hein" Sur le sujet, je ne faisais pas dans les bons sentiments. Cet homme, je le détestais avant même de l'avoir vu. Et ce n'était pourtant pas dans mes habitudes.
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