—La coloc & Les gens—

Com'on Barbie, Let's go party

Une partie comme ça. Oh ça arrivait souvent dans le coin et encore plus dans leur colocation, surtout avec un Avery amoureux des fêtes et de l’alcool et qui ne savait pas rester une soirée à simplement regarder un film. Il baille aux corneilles avant de s’essuyer brièvement le front. C’est fatiguant de faire des pâtisseries pour tout le monde et encore, il n’a fait que des brochettes de Mocchis parce qu’une flemme irrémédiable s’est emparée de lui lorsqu’il est rentré de sa journée. Entre le boulot et la répète avec le groupe, il n’avait plus envie de faire grand-chose. Heureusement que des pizzas sont prévues pour nourrir les troupes et éviter trop de cuisine à vrai dire. De toute façon, ils sont aussi doués les uns que les autres pour ça, alors, il valait mieux commander pour le bien-être des invités. Il retire son tablier lorsque toutes les boules sont façonnées et qu’il n’aura plus qu’à les cuire. Un coup d’œil rapide sur sa tenue pour vérifier qu’il ne s’est pas salit avant de bailler encore. Et bah ça promet pour le reste de la soirée. Il vérifie que Levi a bien eu le sms avec l’adresse avant de se poser sur un tabouret à la cuisine et de sourire en voyant Joe préparer le reste de la pièce. Et enfin, les premiers invités arrivent et lorsqu’il voit Crystal s’avancer vers lui, il ne peut pas éviter le rouge qui lui monte discrètement aux joues. Un sourire apparaît alors sur son visage et il se lève pour aller dans la cuisine en se disant, comme un con, que si elle le rejoint, ils pourront se cacher « légèrement » des regards indiscrets pour se souhaiter le bonsoir. C’est stupide en y pensant, surtout avec une cuisine ouverte comme ça, mais il a quand même le réflexe de le faire comme un abruti. Il passe une main nerveuse dans sa chevelure avant de poser ses mains dans ses poches tout en souriant.

IMPORTANT:

Réveil panique. Le quotidien est une vilaine bêbête. La jeune femme quitte l’étreinte de la chose en peluche garcieusement offerte par ses pairs préférés - aussi connus sous le nom de Andy, Avery et Joe Cochon d’Inde nationaux, ils acceptent pas tous le titre fort heureusement - se levant dans un réflexe agacé, au grand dam de ses genoux, Phinaë s’intéresse à l’écran de son ordinateur. Elle grogne devant l’heure, ôte la pince qui retient sa rivière cuivre, soupire, la voici encore en retard. Les fêtes ont donc ce genre d’effet sur elle, la non-ponctualité chronique ? Intéressant. Il y a cela dit une question encore plus digne d’être soulevée… comment habille-t-on la demoiselle ?

Dans le bus, à bord duquel elle s’invite, un long cardigan beige vient chatouiller ses jambes à moitié nues et une jupe crayon sombre va très bien à ses cuisses pâles de blanche assumée. Ah c’est qu’elle aime bien ressembler à Polly, plus jeune. Phinaë a retrouvé son air de motarde et les vieilles lunettes rondes comme des lunes, très très jolies sont pendues à son cou puis finalement son nez. Elle aurait pu éviter le T-Shirt à la gloire de King-Kong, mais serait-elle vraiment une Abernathy autrement ?
L’appartement est en général un autel religieux divisé en trois grands thèmes, mais ce soir, il semblerait que le trio infernal se soit accordé sur la couleur des rondelles de chorizo pour chaque pizza six personnes. C’est déjà ça de normal. Phin pénètre dans l’arène, un panier plein de muffins à la main et elle n’agite pas l’autre, occupée à se tenir contre la béquille habituelle.

“PARTY TONIGHT BITCHES.” Non ça c’est seulement dans sa tête. “De la bonne musique, oh mon dieu je vous aime définitivement !”

Deux-trois textos et c'est parti. Ce soir, c'est le grand soir. Ce soir, c'est LA soirée chez les colocs les plus déjantés de Ayr - ou pas loin. Faut dire que ensemble, Avery, Andy et Joe se sont de sacrés phénomènes, tout le monde le dit. Si différents et pourtant si proches, beaucoup se demandent comment ils font pour vivre ensemble. Mais bon... ils le font. Allez savoir. Après avoir traîné dans son lit toute la matinée, Joe finit par se lever et saute sous le douche. Déjà presque midi... Elle prend son temps, se prépare déjà pour la soirée. Elle enfile un slim noir et un chemisier blanc sans manches. On va pas s'compliquer la vie hein. Cet aprem, elle a simplement à aller chercher des pizzas et deux-trois trucs en plus au supermarché du coin. Faut dire que ce n'est pas Avery qui risque de le faire. Lorsqu'arrive enfin l'heure tant attendue, c'et Crystal qui débarque en premier. Elle dépose un baiser sur la joue de Joe et celle-ci lui offre son plus beau sourire en finissant de d'arranger la pièce. Quelques minutes plus tard, à peine, Sara débarque avec son sourire et sa chevelure blonde abondante puis environ dix secondes après c'est au tour de Phin. Joe s'approche alors des filles et embrasse Sara sur la joue avant d'aller serrer sa meilleure amie dans ses bras. Aloooors, prête pour faire la fête les filles ? demande-t-elle un sourire malicieux au coin des lèvres et la voix enjouée. Elle finit par récupérer ce que ses amies ont dans les mains pour aller les déposer sur le bar. Elle n'a pas vraiment d'idées sur les gens invités, faut dire que chacun à fait ses affaires de son côté et pour sa part, Joe n'a invité que Phinaë et Louys.

Yo buddy, tu viens à la maison ce soir ? En fait t'as pas le choix ! Passe pour 20h30/21h ! Ramène rien de spécial. PS : si tu viens pas, je sors le vrai katana à l'entraînement la semaine pro ! Love you ! Un bouteille de vodka sous le bras, sa veste sous l'autre, il grimpa les marches quatre à quatre en prenant soin de ne rien laisser tomber. Il avait fait tous les placards de l'appartement pour trouver cette fichue bouteille - après l'incident du déluge, à part de l'eau, il n'y avait plus grand chose - alors quitte à ne pas l'exploser dans la cage d'escaliers, ça serait cool. Presque essoufflé, il ralentit le pas en repensant au sms d'Andy. Rien de spécial, rien de spécial ... Comme s'il allait se ramener les mains vides en mode "salut c'est moi !". Rien que pour la politesse, il était prêt à affronter Cupidon et son katana - avec un verre dans le nez, au moins. Arrivé devant la porte, il checka rapidement sa tenue - un jean tout simple et un t-shirt noir col V rescapé de l'intervention ratée de Moïse. Ça ferait l'affaire pour la soirée. Une main sur la porte, il s'arrêta dans sa lancée, soudainement curieux des invités qui se trouvaient de l'autre côté. Kenny, si tu veux le savoir il y a un truc cool qui s'appelle toquer, tu verras, c'est sympa comme principe. Il ne suffit que de trois battements pour que la porte d'entrée s'ouvre comme par magie devant lui. « Hey ! » Des têtes connues, des têtes connues partout ; c'était limite s'il ne poussa pas un soupir de soulagement. « Andy, désolé, fallait que je ramène un truc ! » lança t-il en lui tendant la bouteille. Non loin de l'entrée, il remarqua d'autres visages familiers. Sara de la cabine, sa cousine, et ... Et merde. Près du bar se tenait Joe. Forcément, il s'attendait à quoi, elle habitait là. Faisant comme si de rien n'était, il alla rejoindre Phin avec un grand sourire scotché au visage. « Hey Cousine, je pensais pas te voir ce soir ! »

Sourcils froncés, main droite sur le menton, Louys examinait attentivement l'état de sa chambre, soit un gros bordel. Où diable avait-il bien pu ranger sa deuxième paire de chaussette ? Habituellement, Louys aurait haussé les épaules tout en enfilant deux chaussettes dépareillés, mais à cet instant précis le jeune homme n'avait pas trop le choix. La veille, Joe l'avait invité à une petite soirée dans son appartement. Donc à moins de vouloir passer pour un ridicule de première, Louys devait trouver sa chaussette. Il avait vérifié les moindres recoins de sa chambre, pour finalement la retrouver jetée négligemment sous son lit. Elle s'était cachée la coquine. Quoi que Louys n'avait pas vraiment envie de rire, puisqu'une chose en entraînant l'autre, il se retrouvait désormais en retard. Apprêté d'un simple jean et d'une chemise noire, Louys s'activa alors rapidement, enfilant chaussure et veste pour finalement refermer la porte derrière lui. Toutefois Louys n'avait rien apporté avec lui, et c'était tout de même la moindre des politesses que de ramener quelque chose. Il passa alors dans le supermarché le plus proche, achetant deux bouteilles de coca. Il aurait pu opter pour de l'alcool mais ce rayon se trouvait un peu plus loin et il était déjà bien en retard comme ça. Joe allait le tuer. Il pressa le pas et se retrouva finalement devant l'immeuble des colocataires. En parlant de hôtes, Louys ne connaissait pas vraiment les deux personnes avec qui Joe habitait. Les seules choses dont il avait connaissance se résumait à toutes les fois où Joe se plaignait de ses deux compatriotes. Il n'en savait d'ailleurs pas plus sur les invités de ce soir. Mais se connaissant il savait qu'il n'aurait pas vraiment de mal à parler avec eux. C'est donc quelques minutes plus tard que Louys, tout sourire, arriva devant la porte d'entrée. Il pressa la sonnette, et la porte s'ouvrit laissant place à de belles petites tètes. « Yo ! » Oui, il ne connaissait personne mais qu'importe puisque son regard se posa sur la belle Joe. Il ne se fit d'ailleurs pas prier pour la rejoindre prés du bar et lui lancer son pus beau sourire. « Désolée pour le retard Jojo, mais j'ai ramené des trucs, ça compense non ? » dit-il en la prenant ensuite dans ses bras après avoir déposé son sachet à terre. Il se détacha alors de Joe et remarqua une jeune blonde un peu plus loin. Louys plissa ses yeux quelques instants ayant oublié ses lunettes, et reconnut finalement Sarafyna la jeune fille du port.

Eh, j'étais complètement cassé par ce shift... devoir courir dans tous les sens en raison des nombreuses personnes malades qu'il y avait en ville en ce moment, ça ne m'avait pas laissé une seule seconde pour réfléchir et comme je l'avais dis a Andy, j'allais avoir du retard sur les autres, puis-ce qu'en mettant enfin les pieds à la maison, je remarquais qu'il était déjà bientôt vingt heures. Le temps de me doucher, de me préparer et de faire le trajet jusqu'à sa colocation, il faudrait compter que je n'arriverais pas avant une cinquantaine de minutes....

Une fois sorti de la salle de bain avec une serviette sur la tête, je m'empressais d'enfiler un jeans noir, puis de fouiller dans mes affaires pour trouver une chemise de la même couleur que je fermais rapidement en marquant néanmoins un petit temps d'arrêt au niveau des boutons trônant à hauteur de ma poitrine. Il fallait que je fasse quelque chose pour cette cicatrice qui me scindait les pecs en deux... c'était insupportable à voir et ma mâchoire se resserrait en même temps que ma gorge a chaque fois que je posais les yeux dessus. N'y pensons pas. Allez, ce soir, je rencontrais de nouvelles personnes.

Je finis ainsi de me préparer en vitesse, puis récupérais mes affaires personnelles ainsi que ma trousse de travail, pour tout à l'heure, avant de quitter la baraque. Le trajet dura moins longtemps que je le pensais, puis je montais les escaliers jusqu'à l'étage indiqué sur la boîte a lettre de la coloc avant de me rendre compte que quelqu'un avait fait tomber des gants sur le palier. Je ramassais donc ces derniers, puis me présentais à mon tour à la porte derrière laquelle on entendait déjà pas mal de bruit. Cool... enfin des gens, j'en avais marre d'être seul dans cette grande ville. Quelqu'un finit par venir ouvrir, j'affichais automatiquement un sourire, me présentais, puis entrais en constatant que même si toutes ces têtes m'étaient inconnues, l'une de mes collègues était néanmoins là. SERIEUSEMENT ?! Dans une cité de plus de cinquante mille personnes, je croisais Crys à une petite fête comme ça ? Sa vue me détendis un peu automatiquement, tout comme le fait qu'elle était en présence d'Andy que j'allais automatiquement voir pour lui serrer la main, puis lui passer les gants en lui précisant que je les avais trouvé dans le couloir, juste devant chez eux.