Il n’arrive toujours pas dormir, comme souvent la nuit. Allongé dans son lit, il fixe le plafond en poussant un profond soupir avant de masser lentement son front. Il a mal à la tête, c’est léger, mais assez pour le faire chier depuis plus de deux heures. Lentement, il se tourne sur le côté et observe la ville à travers la vitre. Lentement, il se mord la lèvre avant de poser son front contre la vitre gelée et de penser à eux. Ils auraient quels âges maintenant ? Il n’en est même plus sûr. Ça fait si longtemps, presque 10 ans sans eux. Dire qu’il les a tellement détestés avant. Tellement hais de n’être « que » eux et maintenant, il donnerait n’importe quoi pour pouvoir les revoir au moins une journée, les serrer dans ses bras, leurs dire ce qu’il vit maintenant, leurs montrer le mari d’Aya. Tellement de choses et jamais de possibilité.

Il détourne son regard et observe son synthé alors sagement, il vient s’y poser et commence à pianoter quelques notes. Il hésite et s’arrête et puis, soudainement, il se souvient. Personne n’est là ce soir, il n’a pas besoin de se retenir et si les voisins hurlent, alors, il se stoppera. Ses deux mains s’emparent finalement de sa guitare et il commence à fredonner un air, puis des paroles, puis une chanson voit le jour rapidement. Il ferme ses yeux, complètement emporté parce qu’il vit. Il se laisse transporter, il mélange les deux langues, il n’a plus que ça en tête et lorsqu’il termine, il s’empresse de tout noter sur ses cahiers. Il ne sait pas encore ce qu’il en fera, elle est juste une façon pour lui d’exporter son chagrin hors de son cœur, une façon de raconter sous une forme général ce que l’on ressent quand quelqu’un nous manque à en crever.

Il sursaute quand il entend du bruit en bas. Fronçant ses sourcils, il se dit que c’est simplement Avery qui rentre enfin, mais c’est étrange, une voix est avec lui. Une voix qu’il connait. Il sort de son entre avant descend les escaliers à pas de loup et de voir la tête blonde de Crystie qui tente tant bien que mal de tenir le grand brun. « Oro ? » Il secoue sa tête doucement avant de venir attraper le jeune homme pour la soulager. « Je vais l’allonger, reste là… » Il lui offre un sourire tendre avant de lui montrer le canapé d’un signe de tête et d’aller mettre le jeune homme au lit. Au bout de quelques minutes, il revient vers elle et va la câliner doucement avant de l’embrasser sur la tête. « Comment tu vas Sunshine ? » Il a toujours un mot tendre pour les gens qu’il aime ou apprécie. Il observe l’heure, puis elle. « Il est vraiment tard, tu dois être épuisée, je vais te raccompagner chez toi… » C’est plus prudent avec les fous parfois ou les pervers qui peuvent rôder.

Il ne peut s’empêcher de rire lorsqu’elle traite Avery d’abruti. Il faut dire que le terme lui va bien et ce n’est pas si méchant que ça. Loin de là. Il le traite souvent lui-même de baka (idiot), alors, elle peut bien dire ça non ? Il hausse les épaules comme pour se répondre à lui-même avant de bailler faiblement, puis de fixer mollement l’heure en face d’eux. Bon sang, comment ils font pour sortir aussi souvent jusqu’à tard dans la nuit comme ça ? Lorsqu’il le fait pour le groupe lui, il ne tient pas aussi longtemps et pourtant, il en a passé de nuits blanches à composer des morceaux sur son synthé avant de devoir aller travailler. Mais quand ça touche aux soirées et à l’alcool comme ça, ça le dépasse complètement. Quand il voit la fatigue de la belle blonde et l’heure avancée, il ne peut se résoudre à simplement lui ouvrir la porte et lui dire : Ciao. Non, vraiment. Lui, il saura se défendre dans la rue, mais elle ? ça serait irresponsable et salaud de la laisser. « T’es un amour, tu le savais ça ? Mais si tu préfères aller dormir, je ne vais pas te forcer à rester debout. Je suis quand même une grande fille. » Il secoue doucement sa tête. « Nouille. » Il sourit doucement. « J’arriverai pas dormir en te sachant seule. » Il se redresse et se regarde. « Je vais me changer, j’arrive. » Après tout, il est en pyjama et vu le temps dehors, il risque de se les peler s’il sort comme ça. Rapidement, il remonte les marches et arrive dans sa chambre qu’il ne ferme pas. Il ne fait pas d’effort et garde ton t-shirt noir avant d’enfiler un jean et son gros sweat à capuches, des chaussettes, des baskets montantes et le voilà prêt à la rejoindre. « Prête ? » Lorsqu’elle se lève pour l’accompagner, il sourit. Le froid de la nuit est mordant, terriblement mordant. Il a un léger frisson avant de finalement s’adapter à l’air ambient. Gentiment, il offre son bras à la demoiselle et marche à ses côtés. Au début perdu dans ses pensées, il la regarde finalement. « Je sais que c’est pas mes oignons… mais, tu l’aimes non ? Avery. »

 

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« Galant en plus, tu es l’homme parfait, je te le dis. » Il sourit doucement avant de se passer sa main de libre dans sa tignasse mal coiffée, puis de la ranger promptement dans sa poche pour la protéger des morsures du froid. « Je n’ai rien de parfait. » Au contraire, pour lui, il est d’une imperfection totale mais pour être honnête, il se plait à être ainsi. Hormis sa petite taille, il ne voudrait rien changer en lui. Il observe la lune et les étoiles qui tapissent la voie lactée si sombre et divine, elle lui inspirerait une chanson s’il n’était pas occupé par autre chose à vrai dire. Son regard se pose alors sur la douce blonde et enfin, maintenant qu’ils sont seuls, il ose lui poser cette foutue question qui le turlupine depuis déjà plusieurs semaines. « Tu lis dans les pensées cher Andy ? Où alors c’est que c’est tellement évident qu’il n’y a que lui qui n’a rien remarqué. Remarque tant mieux. » Il hausse doucement ses épaules avant de la regarder dans un petit sourire tendre. « Je ne sais pas si les autres ont eu la bonne fortune de le remarquer, mais oui, j’ai vu la façon dont tu le regardes…. Tu sais Sunshine, on voit souvent ce genre de choses quand ça arrive aux autres alors qu’on est totalement aveugle quand ça en vient à notre propre nous. » Il se rend compte que la fin de sa phrase est un peu étrange, mais il n’arrive pas retrouver la bonne formulation d’ici pour le dire de manière correcte. Il pense en japonais plus souvent qu’en anglais et parfois, ça fait des couacs dans sa tête. Lorsqu’il entend cette douce petite requête, il sourit de nouveau avant de secouer sa tête. « Bien sûr que non. » De une, ce n’est pas à lui de le dire et de deux, il connaît Avery maintenant et il sait bien que la belle n’aura jamais de réelles chances. « Je voulais surtout… t’en parler pour que tu ne restes pas seule là-dedans. » Il l’observe à nouveau. « Les plaies du cœur sont les plus dures à soigner. » Surtout quand on aime depuis longtemps. Il espère qu’elle arrivera passer à autre chose avant d’avoir le cœur brisé. Elle ne mérite pas d’être malheureuse. « Je sais pourquoi tu aimes Avery, parce qu’il est un cas social ! » Il se met à rire de sa connerie, petite boutade qui fait référence au métier de la belle. A vrai dire, il espère juste lui redonner le sourire et si elle souhaite, l’envie de se confier.

 

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Il hoche lentement la tête à sa remarque. C’est vrai, nous passons forcément à côté de jolies histoires. Pourquoi est-ce qu’on refuse de voir ce genre de choses en réalité ? Est-ce qu’on a vraiment peur de la personne qui sera en face de nous ? Peur de l’aimer ? De la blesser ? D’être blessé ? Il a l’impression que personne ne l’a jamais regardé de cette façon lui alors soudainement, il songe. Il songe à ce qu’il a pu louper, aux personnes qui auraient pu l’observer ainsi. Un nom et un visage lui viennent en tête mais il la secoue rapidement pour chasser tout ça de son esprit avant de se mettre à sourire comme le gros nigaud qu’il peut être. Même si la discussion est sérieuse, il préfère rester léger comme ça, pour ne pas trop la plomber. L’amour, ça fait mal, mais c’est un bon mal. Il vaut mieux souffrir d’aimer que souffrir de maladie, de blessures….

Il ne saurait pas comment expliquer ça, mais à son sens, les blessures d’amour sont celles qui devraient le plus aider à rester debout. C’est pour ça qu’il arrive à surmonter la mort de ses parents. Enfin, il le pense du mois. Contrairement à Ayana, il n’a pas cherché à se refaire une vie rapidement, il n’a pas foncé tête baissé vers l’inconnu pour être sûr de ne plus rester qu’eux. Il aime sa sœur, mais il sait parfaitement qu’elle n’aurait jamais autant précipitée les choses avec son époux dans une autre situation. Elle le tire de ses songes à dire qu’il est un ange, comme toujours, il allait protester et puis, il écoute la fin de sa phrase et ça le soulage. Il sourit tendrement et essaye de la faire rire avec une blagounette stupide et tellement facile à vrai dire. Il en est quand même assez fier ce con.

« Fascinant ? Avery ? Tu l’as jamais vu quand il se réveille avec de la bave partout sur la… » Il se bloque quelque seconde en venant toucher son menton pour trouver le terme adéquate. « Le menton ! Et qu’il râle à cause de Flyer. » Il sourit doucement. A vrai dire, il adore les moments. Il n’y a rien dans cette coloc qu’il ne voudrait changer. Ni les animaux, ni les gens, ni le lieu. Rien, vraiment rien. Et même si parfois il y a des tensions, à la fin, il sait qu’ils finiront tous pas se sourire et passer un bon moment. « Oro ? » Il tilte lorsqu’elle parle de colocataire préféré. Bon okay, c’est le seul mec… Et quoi que, en y pensant, c’est un peu logique, c’est pareil pour lui. Avery est son chouchou, mais Joe est sa princesse. Il sourit. « Je crois que c’est pour ça qu’il préfère embêter Joe que moi. Elle est incapable de le coller au sol et de l’empêcher de bouger. » Il rit doucement tout en observant la ville devant eux. Certaines voitures passent, parfois, ils croisent des gens qui rentrent de soirées. « En tout cas, je suis content tu sais, que tu prennes ça si bien et j’espère sincèrement qu’un homme beau et intelligent va se réveiller dans pas longtemps pour faire de toi une vraie reine ! » Elle le mérite. Tout le monde le mérite à vrai dire. Ses parents avaient beau s’engueuler relativement souvent, il sait qu’ils s’aimaient vraiment. Et l’amour sincère, c’est sans doute la plus belle chose au monde.

 

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Il la sent trembler et sa main lui frotte le bras machinalement, c’est un réflexe qu’il a depuis longtemps sûrement dû à son côté un peu trop nounours sur les bords. « Il n’est pas mignon de venir se plaindre dans tes bras alors que tu écoutes des gens malheureux toute la journée déjà. » Lui ce n’est pas pareil. Il est dans sa cuisine à faire des pâtisseries avec de la musique sur les oreilles pour ne pas écouter ce que sa sœur peut bien lui baver sur son mari, les clients, les fournisseurs, tout ça en hochant la tête constamment pour faire style qu’il écoute jusqu’à recevoir un coup de poing dans le bras lorsqu’elle a compris qu’il avait l’esprit totalement ailleurs et pas dans ce qu’elle lui dit. Il rit allégrement quand elle demande à être prévenue la prochaine fois qu’ils se battent. Pauvre Avery, déjà qu’il était dégoûté d’avoir été plus ou moins « humilié » dans leur intimité, alors si en plus, ça doit se faire devant un public, il va faire la gueule pour une semaine au moins ou envoyer Whisky dévorer la guitare du japonais en sachant qu’Andy ne s’en prendra jamais à un chiot. Les animaux et les enfants, une grande faiblesse dans sa vie, on s’en serait douté. « Iie…(Non) » C’est la seule chose qu’il trouve à dire quand elle lui dit qu’il est un ange. C’est loin d’être le cas et elle a dû lui dire ça au moins quatre fois depuis le début de leur ballade. Ça le fait rougir sur ses joues osseuses. Et puis soudain, il se fige sous le petit baiser. Ce n’est rien pourtant, juste un baiser sur le nez. Mais elle doit être la seule à lui avoir faire ce genre de petites attentions depuis longtemps. Il est assez câlin avec les gens et certes, Joe le bisoute souvent, mais autrement… Il déglutit lentement entre ce qu’elle a fait et sa phrase et sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, il attrape doucement le visage de la blondinette dans ses mains avant de déposer ses lèvres sur les siennes pour un baiser bref et doux qu’il arrête aussi brutalement qu’il a pu le commencer. Il se recule sous la surprise de son propre geste avant d’afficher un grand sourire de gêne. Il ne sait plus où se foutre. « Je…. » Il se passe la main dans les cheveux et remarque qu’ils sont pas loin du domicile de la jeune femme. « C’est par là hein… » Il se remet doucement en marche en se traitant de baka.  

 

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« Oh s’il te plait Andy chou ! Juste une fois, que j’aie cette image en mémoire à chaque fois que je devrais le ramener ivre mort dans votre appartement. » Il affiche un sourire adorable lorsqu’elle fait ça, c’est vraiment dur de résister à sa bouille et à ses yeux de chaton botté qui vous fixe comme ça. Argh, elle a gagné. « D’accord, d’accord. » Il rit doucement tout en poursuivant son chemin avec elle. Elle peut vraiment avoir ce qu’elle veut de lui, c’est bien une demoiselle. Un sourire, un regard qui tue et hop, il n’a plus de logique. M’enfin, c’est loin d’être méchant comme plan diabolique et déjà la dernière fois, il aurait aimé que Joe filme ça pour le rendre immortel, mais comme on dit, il ne faut pas pousser Mémé dans les orties n’est-ce pas ? Et puis…. Il ne sait pas ce qu’il se passe, ni même pourquoi il le fait, mais le baiser qu’elle lui a donné sur le nez lui a donné envie de plus. D’un petit plus qu’il ne se serait sûrement jamais permis en temps normal. Alors qu’est-ce qui a changé au fond ? Est-ce dû à la nuit noire, à la jeune femme, à une envie soudaine simplement ? Il n’en sait rien, mais il s’en veut presque directement. Non, vraiment, c’est pas bien. Elle est amoureuse d’Avery ET elle est sa meilleure amie, ça va forcément foutre le bordel. Alors il sourit (de gêne évidemment) et il essaye de reprendre son chemin en comprenant que ce n’est plus très loin mais à la place, elle le rattrape pour l’arrêter et lorsqu’elle plante son regard dans le sien, il se sent rougir. A nouveau, leurs lèvres se rejoignent et cette fois, c’est plus doux. Bref, certes, mais doux. Et durant ce laps de temps, il ferme ses yeux pour en profiter doucement. « Je ne peux rien te promette Andy. » « Boku mo…. » Il le dit en japonais sous le coup de l’émotion, mais lui non plus ne peut rien lui promettre. Ça peut rester seulement un baiser, plusieurs, une nuit, d’autres, rien du tout. Il ne sait pas, il n’a jamais su… « Tu veux venir te réchauffer un moment ? » Il sait que c’est une mauvaise idée, qu’il doit dire non immédiatement parce que ça risque de foutre le bordel, mais oui, il a envie de la suivre. Alors lentement, il hoche sa tête et attrape le bras de la demoiselle pour terminer les quelques mètres à ses côtés. Il la suit et entre avec elle dans l’appartement. Lorsqu’il voit les chats, il sourit et en caresse un pendant que l’autre se sauve. « Neko…. » Il sourit et avance en se frottant doucement ses mains gelées, il aime beaucoup l’endroit. Et puis finalement, lorsqu’elle se rapproche à nouveau de lui… Il vient se mettre face à elle, sa main remonte dans une lenteur infinite pour venir caresser sa joue et ses lèvres viennent goûter à nouveau aux siennes. Quitte à l’embrasser, autant que ce soit un vrai beau baiser et pas un smack d’adolescent.

 

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Il laisse la minette s’en aller pour partir à la chasse aux croquettes et il affiche un sourire adorable en voyant ça. Les animaux ont toujours été une petite faiblesse chez lui. Il trouve ça tellement mignon, comme les enfants et souvent, il se demande comment des gens peuvent leurs faire du mal. C’est au-dessus de ses fondements. Finalement, lorsqu’ils sont à nouveau ensemble, il écoute son instinct et vient reprendre ses lèvres dans les siennes pour un vrai baiser. Il n’a pas envie qu’elle reste en tête avec une image d’un adolescent trop innocent. Elle dépose ses mains sur son torse et il frissonne lorsqu’elle y répond enfin. Lentement, il ferme ses yeux pour en profiter pleinement. « On garde ça pour nous hein ? » La voix de la jolie blonde le tire doucement de ses rêveries. Il reste interdit face à elle. « C’est sûr. » Ce n’est pas la peine d’ameuter la planète pour quelques baisers échangés même s’il aurait de la fierté à dire qu’une fille comme elle s’est intéressée à lui l’espace d’une nuit, elle est avant tout la meilleure amie d’Avery et ce n’est pas la peine de mettre leur amitié en péril pour ça non ? C’est encore trop frais pour être dit de toute façon et il n’y a rien. Si encore, ils étaient amoureux. Non, vraiment, ça ne sert à rien d’aller le clamer sur tous les toits hormis leur apporter des emmerdes dont ils se passeraient bien sûrement. « Oro…. ? » Il est surpris lorsqu’elle lui attrape la main pour l’embarquer avec elle, mais il n’y oppose aucune résistance et se laisse choir sur le canapé avant de l’enlacer. Elle a la peau douce, elle sent bon. Elle l’embrasse encore, alors il glisse sa main sur la cuisse de la belle pour la caresser doucement, tandis que de l’autre, il joue lentement avec ses doigts. Les baisers deviennent de plus en plus longs, de plus en plus langoureux. Il aime énormément l’embrasser, c’est agréable, terriblement agréable. C’est stupide pourtant non ? D’embrasser une femme qui vient d’avouer en aimer un autre… Lorsqu’il se rend compte de ça, il rompt lentement l’alliance qui scelle leurs bouches ensemble avant de la regarder tout en reprenant son souffle. Avec une autre, il aurait sûrement eu le sentiment de n’être qu’un lot de consolation, mais il sait que Crystie n’est pas comme ça. Son cœur s’accélère en même temps que le reste et il l’aide à venir s’asseoir sur lui, à califourchon afin de pouvoir la regarder un peu mieux. Il lui caresse doucement les deux bras avant de se redresser pour venir l’embrasser à nouveau tout en caressant son dos. Il retire son propre sweat qui le tient bien trop au chaud et laisse son t-shrt se mettre n’importe comment. Il n’a jamais été très attaché à soigner son apparence de toute façon. Il lui embrasse doucement le nez avant de sourire en la regardant. « On est dingues hein… » Parfaitement dingues et pourtant, il se sent bien là… 

 

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« Mais non ! On est tout à fait normaux, je te rassure. » Il affiche un petit sourire. Au moins, elle ne semble pas regretter ce qui se passe, au contraire et ça lui fait aussi du bien, il ne peut pas le nier. Il frissonne lorsqu’elle niche ses lèvres dans son cou. Ses yeux se ferment, c’est un automatisme, c’est sans doute dut au frémissement qui le prend. Et pourtant, ce ne sont que des baisers pour le moment. Il laisse une de ses mains dans le bas de son dos à la limite de son fessier, tandis que l’autre la caresse dans une douceur infinie sur le bras, la nuque, le dos. Elle en profite pour caresser ses abdos et ce contact importun lui colle alors des papillons dans le bas ventre. Elle sait où taper pour lui donner des sensations. Il sourit doucement tout en la dévorant du regard. Il n’avait encore jamais vu à quel point elle peut être magnifique. Il se laisse faire lorsqu’elle lui retire son t-shirt et machinalement, il contracte ses abdos fins. Il n’a jamais eu la tenue d’un bodybuilder, mais il se sent très bien dans son corps fin et sculpté, il n’a pas besoin d’être différent ou plus musclé pour lui et si on l’accepte comme ça, alors tant mieux. Et lorsqu’il voit dans son regard qu’elle semble réceptive à ce qu’elle voit, il affiche un autre sourire. Et finalement, un autre baiser arrive et le fait frémir à nouveau. Il est souvent à fleur de peau lorsqu’on en vient au plaisir de la chair, il a l’impression de toujours ressentir les choses avec plus d’intensité que le commun des mortels. Sagement (ou presque), il se détache d’elle, juste assez pour pouvoir lui retirer sa robe et la déposer sur l’accoudoir du canapé. Il regarde alors son corps qui s’offre à elle en sous-vêtements et en collants et il se met à sourire avant de venir lui dévorer le cou, les épaules, les clavicules, le haut de la poitrine. Il sent son cœur palpiter rapidement comme celui d’un petit oiseau affolé. Ses lèvres s’emparent à nouveau de celles de la belle blonde et il se lève au même moment tout en la tenant fermement dans ses bras. Il ne rompt le baiser qu’une fois dans le couloir, le temps de rire un peu. « La chambre est où ? » Et lorsqu’elle lui indique, il se dirige vers la porte avec elle et la pousse d’un coup de hanches pour l’ouvrir. Il dépose Crystie sur le lit délicatement et bascule avec elle pour couvrir son corps du sien. Ses lèvres se déposent alors sur sa peau dans des dizaines de baisers veloutés.

 

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Elle est belle. Elle est belle sur beaucoup de plans. Physiquement, moralement. Il aime son corps. Il ne peut pas dire le contraire et le sien exprime tout le désir qu’il ressent pour elle à cet instant. Ô diantre, comme cette histoire va tout compliquer. Même s’il ne la vole à personne, il sait qu’Avery aura du mal à comprendre ce qui est en train d’arriver. Mais il ne l’a pas calculé, il ne voulait pas, il ne pensait pas. Il découvre sa peau, sa douceur et les frémissements qu’il peut lui causer avec ses baisers disséminés un peu partout sur elle. Elle retire son collant et il sourit parce qu’il en profite pour faire de même avec son jean avant de faire valser ses chaussettes dans un coin sans même regarder où elles atterrissent. Ce n’est pas important, c’est ce moment qui l’est. Et elle lui revole un baiser. Doit-il avouer combien il aime ça ? Sûrement pas, il espère bien le garder pour lui, mais oui, il aime ses baisers. Ils ont un goût de reviens-y à volonté. Est-ce qu’elle offre la même sensation à chaque homme passant dans ses bras ? Il jalouserait presque cette idée pour être honnête. C’est toujours plus glorifiant de se dire qu’on est unique pour ce genre de choses.

Et puis tout s’emballe.
Tout l’enivre, tout s’accélère vite.
Et cette nuit-là, ils se sont vraiment unis.

Il n’a pas vraiment compris comment ils ont pu en arriver là, mais le résultat y est. Il se passe de l’eau sur le visage avant de se regarder dans le miroir de la salle de bain et d’enfiler à nouveau son boxer. Il ne compte pas partir comme un voleur, mais voilà, en allant mettre sa protection à la poubelle, il n’a pas pu s’empêcher de se faire un brin de toilette. Encore son obsession de l’hygiène. Il s’observe quelques instants avant de venir la rejoindre le lit pour l’enlacer et se remettre contre elle. Il n’aime pas partir comme un voleur quand il fait l’amour à une demoiselle. Il a trop l’impression que ça ne compte pas, que ce n’était que du sexe autrement et il n’a pas envie que ce soit ça avec Crystie. Que ce ne soit qu’une baise comme ça. Même si ce n’est que pour une nuit, ça peut être fait d’une jolie façon au moins. Il écoute un oiseau qui chantonne de bon matin, il doit déjà être 6h au moins, voire plus et il n’a toujours pas fermé l’œil… Il tourne son visage vers elle pour l’observer avant de sourire. Sa main caresse toujours le bras de la belle sans s’arrêter. Il est comme ça, il ne sait pas être distant ou non-câlin. Cependant, il ne sait pas quoi dire pour être honnête, alors comme un con, il rit doucement. « Avery nous tuera si jamais il sait. » Mais bien entendu, ni lui, ni elle n’iront l’avouer. C’est leur jardin secret, néanmoins, cette possibilité ne doit pas être simplement oubliée car une erreur est vite arrivée. « Merci Crystie… C’était vraiment… » Bien ? Bon ? Génial… ? Il ne sait pas quel mot employer. Il a peur que ce soit trop peu expressif ou alors exagéré aux oreilles de la demoiselle. « J’ai aimé ça… » Voilà, c’est mieux comme ça.

 

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« Il n’a pas besoin de savoir. Et je te promets qu’il n’a pas mis de caméra dans mon appartement. Donc si on garde le secret on ne risque rien. » Et soudain, un sourire étire ses lèvres. Il n’est pas du genre à aimer forcément les secrets ou à vouloir en posséder où en savoir. Il sait parfaitement que ça finit toujours par vous retomber dessus… Mais ça c’est une autre histoire. Et puis, ce n’est qu’une nuit, ils ne vont pas mettre le bordel pour une nuit non ? Ça ne serait pas raisonnable. Entendre ce petit rossignol chanter, ça lui colle des frissons. Le jour est donc déjà si proche ? Fais chier. Il a l’impression d’être Roméo guettant le lever du soleil après la nuit avec sa douce Juliette. Au fond, c’est un peu ça. Il travaille et il va devoir partir rapidement qu’il le veuille ou non. Une moue attristée s’installe alors sur son visage, mais grâce à elle, elle se retrouve vite effacée. « Je ne vois pas pourquoi tu me remercies. » Il se met à rire doucement avant de la regarder alors qu’elle dépose des baisers sucrés d’une douceur infinie sur son torse. Il fond pour ses attentions. « Je n’en sais rien… Je me sens juste tellement bien. » C’est vrai. Il est bien, vraiment bien, alors c’est peut-être pour ça qu’il avait envie de le faire. Il frémit. Il rougit. Il la regarde avant de se mordre les lèvres et de rouler sur elle tout en l’embrassant tendrement mais passionnément. Il l’enlace et dépose ses lèvres sur sa mâchoire, dans son cou, sur sa gorge. Et comme pour la première fois, leurs corps s’unissent à nouveau dans une valse symbolique. C’est si facile avec elle, d’être bien… Et en étant contre elle, il se sent vraiment bien, sereine. Cette seconde fois est plus courte, mais toute aussi intense et c’est naturellement qu’il s’endort avec elle dans ses bras. Du moins, jusqu’à ce que le soleil ne vienne le déranger. Il n’ose pas la réveiller, elle est si belle endormie. Il ne fait pas de bruit, se douche et se rhabille avant de trouver de quoi écrire : Je sais que ça ne sert à rien, mais merci pour la nuit. J’ai adoré ce moment. Pardon d’être parti, je dois travailler… Prends soin de toi Crystie. On se voit bientôt. Je t’embrasse. Andy.

Et sur un dernier baiser volé, il s’en va.