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 Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune

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Clarisse Beauvoir
Tea Party
Clarisse Beauvoir
Tea Party
Potins : 10
Atterrissage le : 17/01/2015


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MessageSujet: Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune   Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune EmptyDim 1 Fév - 13:41

Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune
Clarisse & Mircea.


“J’avais laissé ma Lolita toujours assise sur le rebord du lit abyssal, levant le pied l’air endormi, tripatouillant ses lacets et montrant ce faisant la face interne de son slip - elle avait toujours été singulièrement étourdie, ou impudique, ou les deux à la fois, dans sa façon d’exhiber ses jambes.”
Lolita. Nabokov

Oltremare by Ludovico Einaudi on Grooveshark

Frénétiquement frappant sur son clavier de charbon, l’investigatrice quelques cheveux dérangeant sur son visage qui, d’une main perturbée repousse les méduses froissées annonce sur des documents teintés de mots et phrases incompréhensibles son désir puissant d’être héroïne. Tentatrice féminine, l’oracle des répercussions sur les lettres savamment aiguisées des feuilles ornementées de preuves nauséabondes pour les coupables révèlent des photographies en papier glacé de quelques meurtres éparpillés, le massacre de ce sournois personnage rampant sur les stries mouchetés de l’enfer, habillé de gants cuirs et de costumes totalitaires, le souverain d’un clin d’œil hantant avait vu la demoiselle égarée. De clics énervés, elle s’élance cybernétique dans les voiles tachetées de la nébuleuses horrifique, ce trou noir pestilentiel de crimes épars sur les sites interdits d’un proxy ravagé. C’est la jumelle qu’elle cherche perdue aux milieux des nuées assassines, des articles bouillonnants la perversité, des vitrines d’enfants obscénités bavant que d’observer ces commentaires affamés de malades libertés ; l’insoumise saccage toutes les aubes condamnées à l’enlèvement de sa jeune protégée. Elle se souvient encore l’odieuse personne de l’amertume écumant de ses lèvres Cerbères, une fête alcoolisée où les jeunes vagabonds, où les jeunes muses déshabillées par les mains des guerriers prônaient des artifices de charnelles luxures partout sur les corps prophétiques des Aphrodites glacées. Elle se souvient encore la majesté funeste de ces mots parcourus sur l’hémoglobine foisonnant la colère, d’une main sur son épaule, d’un cri à la mer secourable ; Clarisse l’amazone avait dit, décuplée par la force des sanglots courroucés, une malédiction à sa sœur vertueuse pâle créature chétive du même âge tendre que l’autre cruelle, de cette nuit pluvieuse happée par les maléfices de Satan.

Des pas que l’on entend, elle s’ébroue dans le cadre de son logis dérangé la belle de nuit qui, de linges éparpillés s’applique à trouver la robe de soie, une vapeur pénétrant, épousant les formes de la gracile Guenièvre ; des talons boisés de milliers de couleurs parsemées d’écarlate elle souffre d’un regard lointain dans l’obole de cristal un sourire figé sur ses pétales mordus, des billes de convoitise nuancées de la substance illicite une aiguille d’illusions plantée dans les veines embrasées de l’ainée. Elle contemple le fin appartement, étroit de sa carrure zizanie elle n’a jamais su graver une allégeance de sécurité dans les glorieux édifices, courant vers les Zéphyr dangereux des nouveautés, des assassins et autre malsains ; elle amuse l’adrénaline palpitante dans ses vaisseaux déchirés d’ennui. Enfant du spleen idéal, Baudelaire jaillit de sa chaise opalescente un boum opaque suivant l’hécatombe de la chute tandis qu’elle soumet l’instrument ami de ses artifices dans son alcôve de plastique brut, l’archet tendu telle une épée de bataille elle entend déjà les tristes sires condamner les peuplades ensanglantées, dans ses notes vibrant les cavalcades de férocités elle ouït l’instrument ses doigts accrochés sur la baguette ouvragée.

D’une marche incertaine, stridente, l’ange ailé contemple la brume solitaire de certains habitants écossais semblant galoper sous la bruine des maux quotidiens, une direction connue, approchée, adoptée les jours de frémissements distendus ; elle distille poussières éventrées sur les galets de la ville maladive. Des parents qu’elle ne voit pas, des manichéens grotesques avalant la bourbe des oseilles, des chandeliers de sous enivré à la vapeur des corruptions vomitives elle refuse, rejette d’un malin plaisir. Vivre d’un carton et d’eau fraiche, son violon compagnon. Elle passe les portes translucides d’un navire ébloui de silence, un bateau de labeur où le serveur blasé dévoile un front soucieux des problèmes financiers. Un accord à demi-mot l’argent distribué aux cieux, elle s’assied portant en son sein un monde enchanté d’onirisme ; ses yeux ô la magie tournoyante paraissant un rideau de vierge avalée par les ambres des prédateurs disséminés aux quatre coins du continent sali par les pas nubiles de quelques mères abasourdis par les feux interminables de leurs enfants tapageurs.

Elle, elle a les manières de la Grace, une muse de cristal à l’ombre peignant sur son visage des arabesques solaires de luxure ; elle a ses mains posés sur le comptoir des océans inaccessible tandis qu’elle récite ivre de mélancolie nageant de ses talons assouplis des vers de Musset, de Rimbaud, de Baudelaire enfin. « Et je te donnerai, ma brune, Des baisers froids comme la lune. Et des caresses de serpent. Autour d’une fosse rampant. ». Elle ne voit pas la réalité subite éclatant des yeux globuleux de pauvres miséreux, elle est ailleurs prise dans l’étau adorable d’une imagination fertile la femme des désirs rugissant prenant les rênes de l’instrument.            
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Mircea Peschka
Coffee Cup
Mircea Peschka
Coffee Cup
Potins : 11
Atterrissage le : 17/01/2015


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MessageSujet: Re: Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune   Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune EmptySam 14 Fév - 19:45

Et je te donnerai ma brune des baisers froids comme la lune
Clarisse & Mircea.


“There's something in the look you give. Are you somewhere waiting for me ? I don't wanna think about it now. Is there something you said ? All these secrets that you keep”
dark in my imagination. OF VERONA
Oltremare by Ludovico Einaudi on Grooveshark

Une inconnue, un visage jeté sur papier glacé, il ne sait pas, ne connaît pas le prénom, et personne ne souhaite lui donner une identité exacte, c’est toujours une différence, un jour ceci et le lendemain cela. Incapables ! Une figure doit posséder un prénom et eux c'est un non qu’ils lui disent, qu’elle est en choix de ne pas donner son identité, qu’elle peut utiliser des pseudonymes comme bon lui semble. Foutaises qu’il beugle ! Ce n’est qu’une fille comme les autres, une jolie qu’il veut s’accaparer, la belle qu’il veut entre les griffes, y planter la rage et la laisser pour morte, décapitée entre les draps, une marionnette à l’agonie, comme d’autres, comme plusieurs qui n’ont pas su accepter, s’adapter. Trop de demandes, trop singulières, elles courent au danger, mais refusent quand il est présenté. Pauvres garces qu’il n’a aucun scrupule à éradiquer. Et les garçons ? C’est différent, il ne leur demande rien, juste une nuit, un temps défini et au revoir, eux ont cette chance de toujours survivre, de ne pas craindre quelques folies assassines. ELLE ! C’est encore le même regard figé, le même sourire malicieux, comme une invitation et il l’a déteste déjà, autant qu’il l’a veut, à lui, pas aux autres, sa poupée. La reine. C’est là toute l’obsession de ses recherches, une quête interminable, vouée à l’échec au vu de ses exigences.

La clope vient s’écraser contre le papier, effaçant le visage, rayant la désirée pendant un temps, mais elle est encore là, partout, tapissée à son regard. Ce n’est qu’une gamine, une musicienne croisée au détour d’un rue, et de ça, il s’en souvient encore, pas de l’air joué – il n’en avait rien à foutre à ce moment-là, mais de sa beauté, qu’une gosse pareille passe inaperçue auprès des autres l’avait rendu dingue. AVEUGLES ! Qu’il avait hurlé et tous étaient partis, laissant le cinglé qu’il était avec la jolie. Ensuite, ça n’avait été qu’une recherche vaine. Le même endroit, tous les jours, à plusieurs heures, mais elle n’était plus là, probablement ailleurs et il avait sillonné la ville, parcouru les cafés, mais c’est l’absence qu’il avait rencontré et personne pour le renseigner. « Tu deviens fou pour une nana, y’en a des dizaines qui te passe sous les yeux, mais non, tu ne veux qu’elle. Elle va te rendre malade » Vrai ! Entièrement et totalement vrai. Il n’avait pas tord l’autre, Van, l’amitié unique qu’il gardait toujours auprès de lui, le seul duquel il tolérait les commentaires. Fou, malade, crevé du cœur pour une femme. Ça lui était arrivé par le passé, de tout faire pour obtenir l’attention de quelqu’un, de tous les éradiquer pour n’être plus que le seul, mais ce n’était qu’un souvenir, elle n’était plus rien sa belle, empoisonnée comme d’autres.

La ferraille ronronne, d’un bijou acheté – dérobé quelques semaines plus tôt. C’est son caprice, son vice de mec, une bagnole, un tas de mécanique qu’il aime par-dessus tout, et ne voudrait pour rien au monde une seule éraflure dessus. Pourtant, sa conduite laisse à désirer. Aucune connaissance du code de la route, pas de pied sur le frein et des coups de volant à en faire vomir les plus téméraires. Lui, il évite les passants de justesse, gueule contre les petites vieilles trop lentes et étrangement, il s’arrête pour laisser passer les belles, même si le feu est rouge, parce qu’il ne faudrait pas se priver d’un regard, que ça serait du gâchis. Et le voilà à parcourir la ville sans but précis. C’est souvent le cas la nuit, lorsqu’il n’arrive pas à dormir, que des nouvelles attendues risquent de ne pas être bonnes, alors il sort, s’échappe de la maison et de tout ce monde qu’il a construit, de la vie de bandit qu’il mène avec plaisir et parfois crainte, même si il ne l’avouera jamais. Rouler. La vitesse est telle que les feux sont des traînées de lumières, un joli mélange qu’il ne peut pas observer, tout comme la route au-devant qui se réduit à un trait, une succession furtive de bâtiments, puis plus rien – foutue Écosse qu’il hait.

Un arrêt. Un verre. C’est toujours ce genre d’envie qui le conduit dans les endroits les plus miteux et celui-là, il fera probablement partie de son top dix des bars les plus glauques. Sérieusement ? Un pas à l’intérieur et déjà il songe à repartir, mais l’alcool, c’est plus fort que tout, juste un verre, pour accompagner sa clope qu’il n’a pas délaissé à l'entrée. « Oui je vous emmerde » qu’il persifle contre les murmures. Et peut-être que… non et non. Ce n’est qu’une silhouette, ce n’est pas elle, juste la fatigue qui formate des idées, des fantasmes boiteux dans sa caboche perforée. Le fou avance, jette la cigarette sur une blonde qui manque de prendre feu, dommage. Arrivé au bar, c’est le jeu de l’indifférence, mais il ne sait pas, ça, jouer au parfait gentlemen, au mec parfait, non, il a toujours un mot de travers et ça n’y coupe pas, jamais. Pourtant, ce soir, il prend son temps, ne sort pas une parole répétée des dizaines de fois. Elle. Incertain. Il voudrait leur dire d’allumer les lumières qu’il puisse être certain. Elle… pas elle. Une réplique ? L’instrument au bar capte son regard, un instant, l’objet qu’elle chérit et il SAIT. Big bang interne. « Tu voudrais jouer pour moi ? » Gifle mentale, sombre crétin. Quarante et quelques années, et toujours pas capable de trouver les bons mots. Foutu bandit. « Ce n’est pas que je veux t’accaparer, mais tu ne devrais pas jouer pour tous les autres ignares. Moi… je t’écoute » Il décoche un sourire, assuré, malfrat de la nuit.

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