the great unknown (ft wade)

◊ **Potins** : 454 ◊ **Atterrissage le** : 18/01/2015

Wade Pfeiffer & Aylee O'Malley.
THE GREAT UNKNOWN

La plage en hiver, Aylee n’a jamais aimé ça. Elle aime la chaleur, le soleil, pouvoir se baigner. Si elle essayait de se baigner en plein mois de janvier, sans doute qu’elle ressortirait transformée en glaçon. Pourtant, pour une mission qu’elle s’est donné toute seule, elle est venue à la plage aujourd’hui. Elle a mis un manteau noir pour l’occasion (le vent froid et il parait que le noir, c’est bien pour l’espionnage) et elle a donné rendez-vous à un homme totalement gay rencontré en boîte. Une fois sur place, elle observe la plage presque vide, à l’exception de quelques promeneurs. A se demander pourquoi c’est surveillé, même en hiver. Les seules personnes qui pourraient vouloir se baigner sont les fous. Enfin peut-être que justement, les fous ont plus de chances de se noyer donc il faut surveiller. Elle explique alors sa mission à Johnny, aller draguer le garde-côte pour enfin savoir s’il est gay ou non. Tout à fait normal en somme. Alors qu’il part exécuter sa mission, Aylee s’assied dans le sable, à une distance raisonnable, d’où elle pourra voir sans être vue. Ah elle a réussi à trouver un avantage à la plage en hiver finalement : comme on est habillé, on n’a pas de sable partout. La blonde tourne la tête vers l’endroit où se trouvent les deux hommes, observant leurs mouvements, sans bien réussir à interpréter. Elle ne sait même pas si elle doit espérer que Wade soit gay ou non. S’il est gay, ça expliquerait son manque d’intérêt, sa façon de la fuir. Mais s’il ne l’est pas, il n’y aura pas d’explications. Enfin au moins, elle pourra toujours avoir une chance. Espérons qu’il ne soit pas gay alors. Soudain, Johnny se retourne vers elle et la désigne avant de lui faire coucou. Le regard de Wade se tourne vers elle et elle tourne la tête rapidement, espérant qu’il ne l’aura pas reconnu. Mais pourquoi ce boulet de Johnny l’a-t-elle montrée ? Elle aurait peut-être dû insister encore plus sur le côté secret de sa mission. Elle ose tourner la tête au bout d’un moment et découvre qu’elle a bel et bien été repérée par le garde-côte et qu’il se dirige vers elle. Elle aurait dû réaliser avant que son plan était risqué en fait. Quand il arrive à sa hauteur, elle se lève et passe ses mains sur ses fesses pour enlever le sable. « Wade ! Quelle surprise ! » Elle a beau détester l’association blonde/idiote, ça lui arrive d’en profiter pour se tirer de situations compliquées. Pas sûr que ça marche cette fois.
Codes par Wild Hunger.

◊ **Potins** : 53 ◊ **Atterrissage le** : 20/01/2015

the great unknown

Before we leave, let me tell y'all a lil' something. Come on, dance, jump on it. If you sexy then flaunt it, if you freaky then own it. Don't brag about it, come show me. Δ mark ronson.

La plage n'avait pas de saison, les eaux non plus. Toutes avaient leur charme, peu importe le temps. Malgré le froid, malgré le temps grisâtre, il y avait toujours une qualité à leur accorder. C'était mon avis, et j'étais bien décidé à m'en convaincre une fois de plus. Détestant m'ennuyer, je m'étais mis en tête de sortir sur cette plage et d'aviser sur place. Je pris un manteau bien chaud pour affronter ma quête de l'absurde. Un absurde qui m'était nécessaire. Comme quoi, tout avait son utilité. Sur la plage, déserte, je mis mes écouteurs en enlevant mes chaussures, profitant du contact froid mais revigorant du sable et des vagues s'écrasant sur la terre écossaise. J'essayais de faire le vide, d'oublier mes doutes et tout le reste. Cette bague, à mon doigt. Je ne la comprenais pas, ou du moins, je la comprenais de moins en moins. Il ne me semblait pas être amoureux, mon coeur ne répondait pas à grand chose. Peut-être valait-il mieux ne pas s'en souvenir mais j'avais peur. Quelqu'un tenait à moi, mais j'ignorais qui et j'ignorais si c'était toujours le cas. Trop de pensées, pas assez de réponses, je sentais la migraine arriver. Et puis, comme sauvé par un gong imaginaire, un homme vint m'aborder, l'air jovial.

« On profite de la vue, beau brun ? » J'arquais un sourcil, ne pouvant retenir un sourire quelque peu gêné mais se voulant chaleureux malgré tout. « Du calme aussi. T'es un adepte de la marche solitaire ? » Il se plaçait devant moi, et je doutais de ce qu'il entendait par "vue" désormais. Lui ou le paysage. Je déglutis. L'homme dodelina de la tête, toujours avec cet air d'enfant sur le visage. Il se retourna et fit signe à une silhouette noire, assise, aux longs cheveux blonds. Je déglutis à nouveau lorsque cette inconnue prenait les traits d'Aylee. Finalement, je tâchais de me retenir de rire face à cette situation incongrue. La jolie blonde se leva alors qu'un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres. Quelle surprise ! « Aylee ? Qu'est-ce que tu fais là ? » J'arquais un sourcil, voyant l'homme entourer la jolie blonde de son bras, la serrant contre lui avant de lui déposer un baiser sur sa joue. Et finalement, il s'en alla, probablement pour chercher des coquillages échoués, me laissant seul avec la jeune chanteuse. Je vins à ses côtés, fixant l'horizon avant de me pencher à son oreille. « Hé euh.. Aylee est-ce que je peux me permettre ? Ton copain, t'es sûre qu'il te, t'apprécie ? Parce qu'il a l'air de préférer les "beaux bruns" aux belles blondes. Enfin, les blondes. » Quel boulet. Je passais ma main derrière ma nuque, intrigué par cette situation.

◊ **Potins** : 454 ◊ **Atterrissage le** : 18/01/2015

Alors qu’elle regarde les deux hommes venir vers elle, Aylee remet ses cheveux en place. Geste inutile puisqu’une bourrasque de vent vient aussitôt les décoiffer à nouveau. Elle aurait dû penser à les attacher. Et elle aurait dû aussi penser à expliquer à Johnny le sens du mot ‘secret’. Trop tard pour revenir en arrière de toute façon, elle n’a plus qu’à sauver la face. « Aylee ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Wade ne semble pas avoir fait le lien avec ce qu’il vient de se passer et Johnny, tant mieux. Après tout, elle ne sait pas ce qu’ils se sont dit là-bas. C’est d’ailleurs le moment que choisit Johnny pour passer son bras autour des épaules de la blonde pour l’étreindre quelques secondes. Aylee lève les yeux au ciel, agacée. Il a ruiné son plan et voilà qu’il lui fait un câlin sans raison. Elle ne le comprend pas. Il finit par s’éloigner, comprenant peut-être enfin qu’il était de trop. « Je me promène, j’ai pas le droit ? » Aylee aime bien trop la compagnie des autres pour se promener seule sur une plage, surtout quand il fait aussi froid qu’en Alaska, mais ça, Wade ne le sait pas forcément. Elle se tourne vers la mer alors qu’elle sent Wade venir à côté d’elle. Cet homme l’intrigue, elle ne sait pas quoi penser de lui. Et comme son plan a échoué, elle ne sait toujours pas s’il est gay ou non. Ni pourquoi il porte cette bague sans jamais parler d’une femme. « Hé euh.. Aylee est-ce que je peux me permettre ? Ton copain, t'es sûre qu'il te, t'apprécie ? Parce qu'il a l'air de préférer les "beaux bruns" aux belles blondes. Enfin, les blondes. » Elle le regarde, surprise. Il pense que Johnny est son copain ? Il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas voir qu’il est gay. Et encore, même un aveugle sentirait l’odeur de son parfum trop fort et pourrait deviner. Mais plus important, il a dit ‘belle blonde’. Oui, même s’il s’est corrigé ensuite, c’est ce qu’il a dit. Et il ne semble pas s’intéresser à Johnny. Bon elle aurait préféré qu’il soit jaloux en pensant que c’était son petit ami mais sachant qu’il pense qu’elle sort avec un gay sans le savoir, ça n’a rien d’étonnant. Elle jette un coup d’œil à Johnny, occupé à ramasser des coquillages et secoue la tête. « Johnny ? Oh non, c’est juste un ami, je sais bien qu’il est gay. » Elle se tourne à nouveau vers Wade pour le regarder. Elle se demande si elle arrivera à le comprendre un jour, à savoir ce qu’il pense. Sans doute que cette incertitude lui donne encore plus envie d’en savoir plus. « En fait, t’es carrément son type de mec, c’est pour ça qu’il est venu avec moi. » Façon subtile – ou pas tellement – de vérifier que lui, il n’a aucun type de mec parce qu’il aime les femmes. « T’es venu tout seul toi ? » Encore une autre question pour essayer d’en savoir plus sur la raison pour laquelle il porte une alliance. Elle a déjà essayé des tonnes de techniques, certaines moins subtiles que d’autres, mais n’a jamais obtenu de réelle réponse. Peut-être que ça sera pour aujourd’hui, sait-on jamais.

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D'une naïveté déconcertante, presque honteuse, je n'avais pas compris le stratagème de la jolie blonde. Je ne comprenais pas grand chose aux femmes, il fallait bien le reconnaître. Si la mer n'avait quasiment plus aucun secret pour moi, les femmes, elles, étaient un océan de secret. Tantôt accessibles, tantôt froides, parfois excentriques et souvent frigides. Il fallait suivre et c'était bien trop compliqué pour moi. Pourtant, à en juger par cette alliance, j'avais su comprendre une femme. Peut-être la seule qui méritait d'être comprise ou que j'avais réussi à comprendre. Visiblement, à mal comprendre puisque j'étais seul et que personne n'avait été à ma recherche. C'était ainsi et pourtant, face à une telle fatalité, je gardais cette alliance, comme une lueur d'espoir, un signe distinctif idiot car inutile. Et cela suscitait certaines curiosité, moi, qui détestait attirer l'attention et les questions. Je détournais, j'utilisais les pires stratégies au monde pour changer de sujet, ne faisant que retarder l'échéance. J'observais l'homme et Aylee, qui la prenait dans ses bras. J'avais plus l'impression de les déranger qu'autre chose, jusqu'à ce qu'il parte à la chasse aux coquillages, laissant la jeune chanteuse à sa balade.

« Tu te balades les fesses au sol ? C'est un concept intéressant. » Un large sourire taquin prit place sur mon visage, incapable de disparaître. Peut-être que cet homme l'épuisait au point qu'elle avait besoin de s'asseoir. Tout était possible ici. Intrigué, je l'observais et ne pouvais m'empêcher d'être presque incorrect avec une question des plus maladroites. Ce n'était que son ami, gay. Je lâchais alors un soupir d’éclaircissement, comme si je venais d'avoir une illumination. Je venais enfin de comprendre, jusqu'à ce qu'elle précise que je pouvais être son type d'homme. Bouche bée, les yeux ronds, je n'en revenais pas. « Quoi ? T'es.. mais tu ? Non. Et comment tu sais que.. » Je pris une grande inspiration, histoire de passer pour quelqu'un aux esprits clairs ou du moins, pas trop embrouillés. « Quelque chose me dit que t'y es pour quelque chose.. » Je pris un air interrogateur, me rapprochant d'elle, lui faisant désormais face. Je me tenais particulièrement droit, sûr de ce que je faisais pour lui extirper des informations. « J'apprécie Aylee, vraiment mais ton ami est trop poilu. » Réponse floue et claire à la fois, si elle me connaissait un peu plus mais je laissais planer le doute pour l'embêter et la faire cogiter sur une réalité qui était fausse. « Je suis pas seul, y'a toi et ton ami, la mer et tout ce qui nous entoure. » Je mis mes mains dans les poches de mon manteau, toujours à une distance peu convenable de la jolie blonde.

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Quand il lui fait remarquer qu’elle était assise alors qu’elle vient de dire qu’elle se promenait, elle se contente d’hausser les épaules. Elle aurait sans doute pu un peu plus réfléchir avant de répondre. Enfin elle aurait très bien pu faire une pause pendant sa balade aussi. Dans tous les cas, ça serait un mensonge donc pas la peine d’insister, elle risquerait de trop en dire par accident. Lorsque l’occasion se représente, elle aborde le sujet de l’homosexualité en déclarant que Johnny est attiré par Wade. Pas sûr qu’elle s’y prendrait comme ça si c’était vrai, ça fait vraiment collégien de venir voir un garçon pour lui dire ‘mon copain voudrait sortir avec toi’. Bon à l’époque du collège, il y avait assez peu d’élèves homosexuels mais on a compris l’idée générale. Wade a l’air troublé par cette révélation, comme s’il n’était pas habitué à avoir des avances de la part d’hommes. Ça rassure un peu Aylee même si elle préférerait l’entendre officiellement. Elle veut en être sûre, pas juste supposer. « Quelque chose me dit que t'y es pour quelque chose.. » Elle le regarde avec un air surpris. Avec ce qu’elle vient de lui dire, elle se demande comment il peut penser qu’elle y est pour quelque chose. D’accord, elle y est pour quelque chose en réalité mais il n’était pas censé le deviner. « Comment ça ? Il a flashé sur toi il y a quelques temps et quand il a appris que j’allais à la plage aujourd’hui, il a voulu venir avec moi pour te voir. » L’histoire ne semble même pas crédible. Enfin elle essaye de sauver sa peau autant que possible. Surtout qu’elle ne compte pas avouer son stratagème. Il ne veut pas dire les choses directement, elle ne le fera pas non plus. Très puéril comme attitude mais tant pis. « J'apprécie Aylee, vraiment mais ton ami est trop poilu. » Elle étouffe un rire. Encore une phrase qui laisse supposer qu’il n’aime pas les hommes. Ne peut-il pas le dire clairement pour qu’elle soit sûre à deux cents pour cent ? A croire qu’il joue aussi. Elle ne sait même pas si ça peut être un jeu. Ça serait étrange mais après tout, elle ne le connait pas, ça pourrait être une explication. « J’suis presque sûre qu’il s’épile absolument partout ! » Elle n’a pas pu s’en empêcher. Surtout que c’est parfois vrai, certains homosexuels s’épilent presque plus que les femmes. Et elle a déjà vu le torse de Johnny en soirée, il n’a aucun poil. Quand elle lui demande s’il est venu seul – ce qui est sans doute le cas puisqu’il travaille ici – pour savoir s’il a une femme ou non, il répond sans répondre, par une plaisanterie. Aylee se mord la lèvre, un peu agacée mais toujours autant intriguée. « T’es un vrai poète toi, tu dois faire chavirer beaucoup de cœurs. » Elle ne perd pas le nord, toujours à trouver d’autres façons d’aborder sa situation maritale. Quand elle a quelque chose en tête, Aylee refuse de laisser tomber. Et même si Wade est un adversaire redoutable, il ne la battra pas à son propre jeu. A supposer qu’il joue, elle n’en sait toujours rien.

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Aylee et moi avions la subtilité d'un éléphant dans une boutique de porcelaine. Nous étions des plus délicats, des plus fins et des plus raffinés. Certes, j'étais plutôt fuyant avec Aylee d'habitude, mais ce n'était pas contre elle et nous n'étions pas seuls pour l'occasion. Les femmes m'intimidaient, je me sentais désarmé, sans savoir vraiment pourquoi parce que ce n'était pas toujours forcément le cas. Mais Aylee, elle, me perturbait. Peut-être parce qu'elle était blonde ? Non, cela ne peut définitivement pas être aussi simple que cela. Tout ne se résume pas à une apparence, mais plutôt à un vague souvenir, une crainte inspirée par ce bout de femme. Je secouais la tête, résigné à ne pas penser au passé que j'ignorais mais au présent que j'étais entrain de forger. « Tu vas lui briser le coeur à ton ami. Et comment tu sais que j'allais être à la plage ? Ce serait pas toi qui aurait flashé sur moi ? » J'échappais un rire, face à ma mauvaise blague, avant de me tourner vers son ami qui s'avançait de plus en plus vers l'eau, trop concentré sur les coquillages. Et voilà qu'elle me parlait de sa pilosité. Je déglutis, m'étouffant avec ma propre salive. « T'as l'air bien renseignée, t'es vraiment sûre que y'a rien entre vous ? » Je lui donnais un coup d'épaule en riant. Maintenant que j'étais renseigné sur la pilosité de son ami, j'allais pouvoir dormir sereinement.

J'arquais un sourcil à sa phrase. Faire chavirer les coeurs, alors que je suis garde-côte était une image toute trouvée. J'aimais sa prose, ou plutôt, je la découvrais. Il me semblait même que c'était la conversation la plus longue que j'ai pu avoir avec elle depuis que nous nous connaissions. Je l'observais, droit comme un piquet, légèrement perturbé par sa phrase. Je n'en savais rien à vrai dire et j'étais déçu de ne pas savoir. En fait, j'étais déçu de ne pas me connaître. Peut-être que j'avais testé la moitié féminine de la Grosse Pomme et que je n'en savais rien. Non, cela ne me ressemblait pas mais ne sait-on jamais. « Qu'en penses-tu Aylee ? Est-ce que tu penses que tu seras la prochaine victime de ma prose délicate ? » J'échappais un rire, avant de m'asseoir lourdement sur le sable et entraînant Aylee avec moi, dans ma chute. « Ca, c'était pas délicat... » La jolie blonde était tombée sur moi, pouvant clairement observer le début de mon torse, loin d'être aussi net que celui de son ami, à cause de mon manteau entrouvert. Première information dévoilée.

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Pour une fois, Wade ne fuit pas. Les quelques fois où Aylee a essayé de lui parler pour en savoir plus sur sa bague et sur lui, il trouvait toujours une excuse pour s’éclipser. Mais cette fois, il continue de lui parler, sans lui donner de vraies réponses pour autant, on dirait presque qu’il s’amuse à détourner ses questions. Même s’il commence à s’interroger sur la vraie raison de la présence d’Aylee. Il peut toujours supposer, elle n’avouera pas. Pas tant qu’il ne répondra pas clairement à ses questions. C’est un cercle vicieux en quelques sortes. Ou bien une espèce de jeu un peu étrange. Aylee a beau ne pas aimer avoir toutes les cartes en main et surtout, savoir comment jouer, étrangement, cette situation lui plait. Plus Wade parle, plus il semble confirmer qu’il n’est pas gay. A moins que Johnny ne soit pas son genre mais elle est presque sûre qu’il est hétéro. Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir d’où vient cette bague et pourquoi il semble vouloir éviter de se retrouver seul avec Aylee. « J’savais pas que tu serais là, j’suis juste venue me promener sur la plage, c’est un crime ? » Oui, en vérité, elle était presque sûre qu’il travaillerait aujourd’hui. L’hiver, il y a peu de garde-côtes puisque la plupart sont des saisonniers recrutés pour l’été. Sans trop comprendre comment, ils se retrouvent à parler des poils de Johnny. Heureusement qu’il est trop occupé à ramasser des coquillages pour entendre ce qu’ils disent. « Ah non, jamais ! C’est pas du tout mon genre en plus, même s’il était hétéro. » Son genre, ça serait plutôt Wade, il doit sans doute l’avoir deviné. Et s’il ne le sait pas, c’est qu’elle a été plus subtile qu’elle le pensait. Aylee n’oublie pas sa mission initiale et continue d’interroger Wade à propos de ses relations sans demander directement. Peut-être qu’elle devrait lui demander tout simplement s’il est marié et où est sa femme si elle existe. Ça irait sûrement plus vite. Mais elle peut toujours essayer encore un peu en tournant autour du pot, ça peut finir par marcher. « Qu'en penses-tu Aylee ? Est-ce que tu penses que tu seras la prochaine victime de ma prose délicate ? » Elle le regarde, un peu étonnée. Après avoir dit qu’elle était belle, voilà qu’il lui sous-entend qu’il pourrait se passer quelque chose entre eux. Elle a vraiment bien fait de venir aujourd’hui finalement. Ça ne se passe pas comme elle avait prévu mais c’est sans doute mieux. Sans qu’elle le voie venir, Wade s’assied, faisant tomber Aylee dans la manœuvre. Elle ne comprend même pas comment ils en sont arrivés là mais elle se retrouve à moitié sur le garde-côte, les fesses dans le sable. Alors qu’elle relève le nez, elle remarque qu’une partie du torse de Wade est dévoilée, assez proche de son visage. La première pensée qui lui traverse l’esprit, c’est que ce qu’elle voit est vraiment pas mal. Elle aperçoit des poils et sourit en repensant à leur conversation à propos de Johnny. Heureusement qu’il n’est pas pareil que Johnny, elle préfère les hommes un peu plus virils. « Tu sais, quand j’parlais de chavirer, j’parlais pas littéralement, j’aurais pensé qu’un poète comme toi aurait compris ça. » Elle sourit avant de le regarder et de poser sa main sur son bras. Il les a mis dans cette position, pourquoi n’en profiterait-elle pas un peu ? « Alors comme ça, tu envisages des prochaines victimes ? » Les mots de Wade, pas les siens. Elle a bien le droit de poser la question comme c’est lui qui a abordé le sujet. Aylee, elle est totalement innocente, ou bien c’est ce qu’elle veut laisser paraitre.

◊ **Potins** : 53 ◊ **Atterrissage le** : 20/01/2015

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A force de jouer, j'avais peur de finir par me brûler. Les rapports sociaux, après un peu plus d'un an comme un végétal des plus mous, étaient ma principale difficulté. Non loin l'idée de me provoquer des migraines à force de trop réfléchir, j'avais surtout peur de mal faire donc je fuyais. Aylee notamment. Les femmes étaient compliquées. J'étais aussi compliqué. Et voilà, je recommençais à penser. Par moment, j'appréciais que mon cerveau se taise, mais ces moments étaient rares. Commençant à être anxieux, j'observais la mer, oubliant cet homme puéril. Je l'enviais à vrai dire, il avait l'air de profiter des bonnes choses, de les apprécier à leur juste valeur. Revenant sur Terre, j'échappais un rire à la réflexion d'Aylee. « Non, mais si ton ami continue à déplacer des déchets comme ça, ça risque d'en être un. » L'air sérieux, je finis par me reprendre. « Ne t'inquiètes pas pour lui, je n'ai rien vu. » Je lui fis un clin d'oeil, sourire taquin aux lèvres. Je me rendis compte qu'à force d'agir ainsi avec la jolie blonde, je n'avais même pas pris la peine de chercher à la connaître. Elle avait ce don prématuré de me changer, sans s'en douter et sans que je le soupçonne. Du moins, je cherchais à le nier.

Aylee sur moi, cette proximité me dérangeait autant qu'elle me faisait rire. Plein de paradoxe, je me mis à rire à sa remarque. Nous avions chaviré, sans vraiment le vouloir. Sa main sur mon bras, je remarquais que nous étions accrochés. « Peut-être que t'as une âme de pêcheur ? » Je nous relâchai délicatement, évitant d'arracher le bouton de son manteau noir, accroché à un fil baillant du mien. De nouvelles victimes ? De quoi pouvait-elle parler ? Je la relevais, dégageant le sable de ses épaules et, alors que ma main s'approchait de ses cheveux, j'eus une large hésitation pour, finalement, renoncer. Je replaçais ma main dans ma poche, sa place initiale. « Je ne fais pas de victimes, il ne me semble pas en tout cas. Enfin si, avec un mauvais humour ou quelque chose du genre mais rien de bien méchant. » Je finis par hausser les épaules, accablé à nouveau par l'ignorance. Peut-être que j'avais été le pire des goujats pendant trois ans ? Mais je ne me reconnaissais pas là dedans. Dans un éternel doute, je lui offris un sourire qui se voulait rassurant même s'l n'y avait personne à convaincre ici.

◊ **Potins** : 454 ◊ **Atterrissage le** : 18/01/2015

Un peu surprise de la tournure que prennent les choses, ça n’empêche pas Aylee d’apprécier la situation. Elle apprend certaines choses et elle s’amuse en vérité. Elle ne connait pas vraiment Wade mais ce mystère lui plait. Principalement parce qu’elle a envie de découvrir ce qui se cache derrière ce beau sourire – et ce torse poilu. Et il a dit plusieurs choses pouvant amener à penser qu’elle l’intéressait aussi. Il était temps d’ailleurs, elle commençait à se demander ce qui n’allait pas. Pour ça qu’elle est même allée jusqu’à se demander s’il n’était pas gay. Mais elle a maintenant confirmation qu’il ne l’est pas. Il semble gêné de leur proximité après la chute, ce qui n’est nullement le cas d’Aylee. Au contraire, ça lui plait. « Peut-être que t'as une âme de pêcheur ? » Elle rit, même si ce n’est pas vraiment ce qu’une fille rêve d’entendre. Comparer une femme à un pêcheur, il y a mieux mais elle ne lui en tient pas rigueur. Elle a remarqué qu’il n’était pas forcément à l’aise avec elle. « J’préfère penser que j’étais une sirène dans une vie antérieure, c’est plus sexy. » Elle n’a jamais trop réfléchi à cette histoire de vies antérieures mais si ça existe, elle devait être canon dans chacune, logique. Wade aurait pu proposer ça plutôt qu’un pêcheur mais elle a rectifié les choses au moins. Il l’aide à se relever, assez difficilement puis elle le regarde pendant qu’il frotte ses épaules pour retirer le sable qui s’y trouve. Elle sourit, contente qu’il devienne plus tactile avec elle. Il semble hésiter puis finalement, retire sa main. Puis il répond à nouveau sans réellement répondre à la question de la blonde. Elle ne sait toujours pas s’il est libre ou non. A croire qu’il ne veut pas y répondre. Si mariage il y a, il n’a pas l’air d’aimer vraiment sa femme pour ne jamais en parler. Enfin il a bien dû remarquer qu’Aylee flirtait avec lui et s’il ne voulait pas, il lui suffirait de lui dire qu’il est marié et donc inaccessible. Même si la blonde n’apprécierait pas, elle respecterait ça. Elle ne brise pas les ménages, hors de question. Mais Wade esquive toutes les perches qu’elle lui tend pour savoir d’où vient sa bague à l’annulaire. Peut-être est-il veuf et refuse-t-il de retirer sa bague et de parler de sa défunte femme ? Toutes les hypothèses sont possibles après tout. « Ça te dirait d’aller manger un truc ? J’commence à avoir froid ici. » Il faut bien qu’elle se lance à un moment ou à un autre. Ils pourront parler comme ça, elle pourra apprendre à le connaître. Et il pourra en apprendre plus sur elle. Parce qu’au final, ils ne savent pas grand-chose l’un sur l’autre. Elle sait qu’il n’est pas homosexuel, c’est déjà ça. D’ailleurs, elle repense à Johnny et tourne la tête pour le chercher du regard. Elle le voit, au loin. Soit il cherche d’autres coquillages, soit il a compris qu’il était de trop et a décidé de partir. Ça tombe bien, Aylee se voyait mal continuer avec lui dans les pattes. Enfin peut-être qu’il aurait été plus direct qu’elle et aurait eu une réponse. Mais de toute façon, elle compte bien savoir s’il est marié ou non avant la fin de la journée, quitte à devoir poser la question sans sous-entendu.

» wade pfeiffer +499 284 251

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