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 mélissandre . cela mousse et sent la fraise

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Zirakzadeh Urvâxshaya
Bloody Mary
Zirakzadeh Urvâxshaya
Bloody Mary
Potins : 55
Atterrissage le : 17/01/2015


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MessageSujet: mélissandre . cela mousse et sent la fraise   mélissandre . cela mousse et sent la fraise EmptyMar 17 Fév - 19:28

Une maison. Une vieille maison, pourtant en bon état. Une maison appartenant à une entreprise ; un bien immobilier inutilisé.

Une maison dans laquelle ils avaient remis l’électricité et l’eau courante, en se branchant sur des secteurs publics. C’était, toutefois, loin d’être confortable. Il n’y avait pas d’eau chaude et les toilettes ne fonctionnaient plus. Un seau, dans une salle inoccupée du grenier, servait de latrines. On y mettait un peu d’eau et on y jetait une pastille de javel. Chacun était chargé d’en vider sa merde dans l’égout qui passait dans la petite cour, derrière la maison.

Une maison à laquelle ils avaient trouvé une utilité. Non pas un bien immobilier, mais un logement. Hélas, cela ne plaisait pas aux propriétaires des lieux. Les véritables propriétaires – pas eux. Eux, les cinq squatteurs : un ouvrier que la crise n’avait pas épargné, deux pseudo-anarchistes confondant liberté, Zadeh et Mélissandre.

Ils avaient été prévenus que leur expulsion aurait bientôt lieu, et avaient commencé à démanteler toute la maison. Dans peu de temps, elle ne serait plus en bon état... les fils de cuivre étaient arrachés des murs, enlevés de leurs gaines pour être revendus. Les miroirs étaient cassés et les chiens faisaient à présent ce qu’ils voulaient des meubles précaires laissés ci et là.

Il était temps de partir, pour Zadeh – et tant mieux, car il n’avait jamais aimé ce lieu. Parce qu’il n’avait pas confiance en ces hommes, parce qu’il ne pouvait pas laisser Mélissandre seule en leur présence. Ils voyaient en elle une belle rousse au corps mature, et non pas la folle enfantine que Zadeh savait qu’elle était. Le pire pouvait survenir à tout moment... C‘était une de ses grande craintes : qu’elle se retrouve piégée, tout comme lui. Mais elle, serait piégée contre sa volonté. Heureusement pour la demoiselle, tous savaient que Zadeh veillait sur elle. Et le Diable lui prêtait sa force (ou sa folie), se battre contre lui voulait dire risquer un nez, une oreille ou même, un globe oculaire.

Mélissandre n’était pas sa chose, mais ne pouvait être celle d’autrui. Pas tant qu’il serait là. Son regard lourd posé sur sa tête roussie, sa présence dans son ombre agitée, sa main sur son épaule et sa volonté entière dédiée à sa protection. Ah, pour une fois qu’il avait quelque chose, dans sa vie ! Quelque chose pour s’occuper, quelque chose dont s’occuper !

D’ailleurs, c’était le moment de s’occuper de Mélissandre. Vu que leur éviction était imminente, Zadeh avait plié leurs bagages. Il ne savait pas où ils allaient, ni ce qu’ils feraient. Quand serait la prochaine fois qu’ils mangeraient chaud, ou prendraient un bain. C’est pour cela qu’il avait offert, ce soir, un kebab à Mélissandre ; et qu’il avait fait chauffer de grandes casseroles d’eau. L’iranien les vidait dans la baignoire crasseuse de leur lieu de vie, avec un peu de savon à la fraise, qu’il avait chapardé dans un magasin.

Il enleva chaussures, chaussettes, pull et t-shirt. Parce qu’il n’avait pas envie de finir avec toute sa garde-robe trempée. Zadeh le savait, Mélissandre allait se débattre ! Elle allait refuser de se déshabiller dans cette pièce sombre et froide... même si l’eau était chaude, et la mousse savonneuse épaisse. Même si elle risquait de ne pas pouvoir se laver avant quelques semaines. Allons, un minimum d’hygiène était important !

« MEL' ! » cria-t-il, de sa voix la plus mielleuse.

Il fallait bien appâter la bête...
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Mélissandre O'Ceallachain
Hot Cocoa
Mélissandre O'Ceallachain
Hot Cocoa
Potins : 38
Atterrissage le : 08/02/2015


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MessageSujet: Re: mélissandre . cela mousse et sent la fraise   mélissandre . cela mousse et sent la fraise EmptyLun 23 Fév - 23:07

cela mousse et sent la fraise.

 
On a pas la thune mais l'espoir. Δ Saez.

Zadeh, c'est comme un frère, mais un frère sacrément beau. Parce que Mélissandre elle a beau n'avoir jamais connu l'amour comme dans les dessins animés, elle sait reconnaître la beauté intérieure comme extérieure. Et lui, il a les deux. Il est bizarre aussi, mais Mélly a apprit à l'aimer. Surtout que la rouquine apprécie d'être ainsi protégée, sans forcément en avoir une conscience absolue... A moins qu'elle ne préfère mettre des œillères à ce qu'elle sait réellement. Et si le fait qu'ils doivent quitter la bâtisse décrépie dans laquelle ils se sont installés ne la réjouit pas en raison de la probabilité plus qu'importante qu'ils se retrouvent à la rue, elle hausse simplement les épaules. Tant qu'elle est avec Zadeh, rien n'est effrayant... Surtout qu'il ne cesse de rabâcher, depuis quelques temps déjà, qu'il faudrait qu'ils se tirent. Mélissandre croit se rappeler qu'il a marmonné que les autres types la regardaient bizarrement. Mais Mélly, elle les aime bien ! Ils sont drôles, et ils ne cessent de chercher sa présence.
Comme la fois où le barbu de la bande, ancien ouvrier, s'était incrusté dans son lit. Mélissandre avait ouvert un œil encore ensommeillé et s'était blottie contre lui, accaparant le plus de chaleur possible. Et une fois le matin arrivé et Zadeh débarquant dans la petite chambre aux rideaux devenus charpie, il avait râlé, avait même menacé le monsieur sous le regard curieux de la jeune fille à chaussette.
Pas très fut-fut, Mélly... aurait sans doute rétorqué Mr. Cheshire. Mais Mélissandre demeure la voix de ce petit personnage, et il est hors de question qu'elle s'auto-flagelle. Bien sûr qu'elle sait que les inconnus peuvent être dangereux ! Mieux que quiconque, peut-être. Mais les trois autres hommes vivant avec eux depuis quelques semaines, ce ne sont pas des inconnus... Si ?

Mais là, il fallait plier bagages. Et ça ne plaisait pas vraiment à la femme-enfant, qui se voyait y vivre encore longtemps. Oui, le chauffage n'était pas au meilleur de sa forme ; les toilettes étaient plus que rudimentaires et pour ce qui est du bain... Non, ne parlons pas du bain. Aucun intérêt. Pourtant, la rousse avait fini par se considérer chez elle. Et des murs protègent mieux du froid, même sans chauffage, qu'un pont découvert. Et puis non ! Mr. Cheshire se sent chez lui ici ! C'est pourquoi, depuis le matin même, Mélissandre ne cesse d'afficher une moue boudeuse. Quand Zadeh l'appelle soudainement, elle oscille entre l'envie de le rejoindre et le sentiment de sécurité qu'il lui inspire et cette pulsion qui lui murmure de continuer de lui faire la tête.
Elle sait ; il lui a déjà expliqué :


    - Mél', on a pas le choix. On va être expulsés.
    - Expulsé ?! Ils n'ont pas le droit, qu'elle dit Mélissandre. Pas le droit. Mélly, Zadeh et Mr. Cheshire sont ici chez eux.

    Il avait sourit, doux et patient, et avait prit le temps nécessaire pour lui expliquer. Mais Mélissandre, jamais ne démordrait de l'idée qu'ils n'avaient pas le droit. Qu'elle ne voulait pas partir. Pas être à la rue... Encore. C'est mieux de galérer à trouver à manger et vivre plutôt que de devoir faire un regard suppliant à des passants qui ne jettent même pas un regard. Surtout pas à elle ; quand certains s'arrêtent, c'est pour mieux la questionner. Mélissandre ne répond alors que grâce à Mr. Cheshire, et ils se moquent ou demandent à entendre sa voix. Mais elle leur explique, par l'intermédiaire de sa chaussette : elle ne veut pas. Alors ils tournent les talons, ou pire : ils la regardent avec pitié. Et Mélly n'est sans doute pas grand chose, mais elle déteste ce genre d'œillades.


Toujours est-il qu'elle se décide finalement à rejoindre la voix masculine qui la hèle... Et fronce le bout du nez en arrivant sur le seuil. Elle émet un léger grognement se rapprochant davantage du feulement avant de murmurer, plaintive (par l'intermédiaire de sa chaussette vivante) :

- Pas le baiiiin... Mélly elle ne veut pas le baiiin... Mr. Cheshire ne peut pas venir dans le bain. Non. Et Mélly ne peut pas quitter Mr. Cheshire. Non. Pas de bain. Le bain c'est pas bien.

Puis la jeune fille remarque l'accoutrement de Zadeh, et son regard s'illumine alors qu'elle pouffe de rire comme une gamine. Sans trop savoir comment, elle fait naître sur le "visage" de Mr. Cheshire un air perplexe.

- Zadeh vient avec nous dans le bain ?

La marionnette se tourne vers Mélissandre, et cette dernière éclate de rire.

- Mélly est d'accord si Zadeh vient dans le bain avec elle.

Elle n'est cependant pas idiote et se doute bien - se connaissant - qu'il s'est allégé de quelques vêtements dans le simple but de ne pas attraper une pneumonie, tant Mélissandre déteste ce passage obligatoire. Néanmoins, elle apprécie de le taquiner et de l'embêter... Et puis, ça permet de gagner du temps. Qui sait, peut-être qu'il finira par oublier ou qu'il ne sera plus l'heure ? Qu'il laissera tomber ?
© GASMASK
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