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 Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard

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Ewan Gordon
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MessageSujet: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyLun 2 Fév - 12:04


∞ Le caprice complice du hasard

Sarafyna & Ewan



University Hospital Ayr, aux urgences. J'observais de ma salle de garde le monde qui s'entassait dans la salle d'attente et je venais à me demander pourquoi j'avais accepté d'échanger mon horaire contre celui de mon collègue. A cette heure-ci, j'aurais depuis longtemps terminé mon service et je serais probablement en train de danser avec un groupe d'amis. Et j'avais chamboulé tous mes plans pour lui. Ce nouveau collègue qui avait une petite fille. Il lui avait promis de l'accompagner à l'anniversaire d'une de ses camarades. Et de toute évidence, cela lui fendait le cœur de devoir lui dire, qu'une nouvelle fois, il ne pourrait tenir sa promesse. Alors, j'avais cédé. Je m'étais entendu dire que cela ne me dérangeait nullement d'échanger nos places. Après tout, je n'avais pas d'enfant juste un chaton. Il ne se formaliserait pas de ne pas me voir rentrer à l'heure prévue. Quant à mes amis, ils savaient à quel point je faisais passer mon travail avant toute chose. Ils comprendraient. Rien n'était urgent. La fête, on avait tout le temps encore de la faire. Mais là, pour le coup, en voyant la surcharge de travail et le nombre d'infirmiers présents, je regrettais mon geste charitable. 'Ewan, tu te bouges vieux ou tu comptes rester ici jusque demain?' Voix irritée. Pressée. Un dossier s'écrasa contre mon torse, réussissant à me faire revenir à la réalité. Pas le temps de répondre, mon collègue avait déjà quitté la salle. Je jetais un œil au dossier qu'il venait de me reléguer. Demoiselle. Joli prénom. Assez jeune. Ayant pris connaissance des petits détails déjà présents, j'avançais dans la salle d'attente. Mon regard bleu se posa machinalement sur chaque personne présente, essayant de deviner, pendant quelques secondes, laquelle de ses demoiselles était ma patiente. "Mademoiselle Sullivan Sarafyna", dis-je enfin d'une voix assez forte que pour être entendue. Une jeune femme se leva de son siège et je l'observais discrètement alors qu'elle s'avançait vers moi. De longs cheveux blonds tombaient sur ses épaules. Des yeux bleus azurs à couper le souffle. Sa beauté était naturelle. Je lui adressais un sourire bienveillant avant de l'inviter à me suivre. Je ne savais pas encore à quel point il me faudrait redoubler de patience afin d'entendre un son sortir de sa bouche. Afin de gagner sa confiance.

Main Street, ce jour-là. Veste noire sur le dos et sac en bandoulière. Je revenais du boulot en chantonnant. Le froid piquait mes mains, que j'avais enfouies dans mes poches afin de les protéger. Mon regard fixait le sol, comme si, tout à coup, il était passionné par les pavés. La vie semblait belle. En tout cas, aujourd'hui, j'avais ce sentiment du travail accompli et je n'avais qu'une hâte: rentrer chez moi. Encore quelques rues et je pourrais me réchauffer. Encore quelques pas. Soudain, pris par surprise, je sentis un corps bousculer le mien, mettant en péril mon équilibre. J'essayais de me rattraper, vainement. Mes fesses atterrirent sur le sol, mon dos cognant la rue pavée. Une grimace s'échappa de mes lèvres. La chute était douloureuse. "Non mais vous ne savez pas regarder où vous mettez les pieds?" fut la première phrase qui sortit de ma bouche. Sèchement. Pour le coup, ma bonne humeur venait de tomber comme un soufflé. Je portais mon regard bleu sur la fautive et je la reconnus instantanément. Sarafyna Sullivan. La patiente qui m'avait donné du fil à retordre avant qu'elle ne m'accorde sa confiance. Cela semblait être chose faite et là, je venais de l'agresser, prenant le risque de mettre tout mon travail de persuasion à néant. "Mademoiselle Sullivan. Je comprends mieux votre précédente fracture vu la manière dont vous roulez en skate. Est-ce que tout va bien pour vous? Rien de cassé?" Ma voix s'était adoucie. Je reprenais mon rôle d'infirmier, instinctivement. Les fesses toujours ancrées dans le sol, je devais fournir un beau spectacle.
 

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Sarafyna Sullivan
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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyLun 2 Fév - 14:28

ewan & sarafyna.
by razorblade kiss.

Les urgences. L’hôpital. Autant dire que je songeais à y prendre un abonnement. Ou alors tout simplement arrêté de faire n’importe quoi. Arrêtée de faire mon aventurière casse-cou. Mais si j’arrêtais je n’étais plus moi alors je continuais. Les fractures, les égratignures, les bleues je collectionnais. En général les médecins, infirmiers… ont du fil à retordes avec moi. Entre mon silence, mon impulsivité, ma nervosité, aucun n’avait vraiment réussi à me donner envie d’avoir confiance en lui, en fait aucun ne s’était battu pour obtenir cette confiance. Jusqu’à Ewan. Malheur (ou pas) à lui. En le voyant m’appeler lors de notre première rencontre, je sus qu’il n’était pas pareil que les autres. Mais il dû galéré quand même pour finalement obtenir ma confiance. C’est clair je ne voulais passer que par lui et personne d’autre. L’autre jour, il était apparemment occupé ailleurs, l’infirmier qui m’avait pris en charge, était je pense à deux doigts de m’envoyer en psychiatrie, parce que j’ai tapée ma petite crise pour passer avec Ewan. J’ai carrément refusé que cet infirmier que je n’avais jamais vu de ma vie me touche. Et j’avais obtenue gain de cause. J’obtenais toujours ce que je voulais. Il en était pas moins qu’Ewan ne connaissait rien de ma vie, sauf le fait que j’étais une vraie cascadeuse pas douée. Une maladroite de première. Une vraie casse-cou. Et que chance à lui je discutais beaucoup plus sagement et ouvertement avec lui.

J’étais tranquillement sur mon skate, écouteur dans les oreilles, exceptionnellement je n’avais pas ma guitare, car jouer aujourd’hui ne faisais pas partie de mes plans. Mais dans mon dos j’avais mon sac à dos qui me quitté vraiment jamais. Je chantonnais la musique qui me passait dans les oreilles. Tranquillement. Pour une fois je ne faisais pas vraiment d’excès, je zigzaguais juste entre les passants. Quand tout d’un coup, badaboum, boum. Les fesses par terre. Un choc avec une personne. Oups. Je repris très vite mes esprits, parce que j’étais en train de me faire engueuler. "Non mais vous ne savez pas regarder où vous mettez les pieds?" . Rhoo ça va, pas besoin de parler si sèchement. Je relevais le regard. Et là oh quel ne fut pas ma surprise de croiser le regard d’Ewan. Je ne l’avais encore jamais rencontré en dehors de l’hôpital. Et du coup cela faisait vraiment bizarre. Aie, ça faisait mal aux fesses quand même. Une petite grimace ce forma sur mon visage.  "Mademoiselle Sullivan. Je comprends mieux votre précédente fracture vu la manière dont vous roulez en skate. Est-ce que tout va bien pour vous? Rien de cassé?" . Ma grimace se transforma en sourire. Un joli sourire. Pour enfin le regarder lui, les fesses par terre. Et tout d’un coup je m’en voulais de ne pas avoir fait attention. Si peu je lui avais fait mal. « D’habitude je suis plus prudente … Désolé ! ». Ou pas. Mais bon on fera genre que oui. « Ohh moi tout vas bien ! Je crois que mes os à force d’avoir été cassé on fait une résistance à la cassure ! ». Mouais c’est cela oui. Non tout allait bien en pleine de forme. Un sourire gêné s’en suivit. «  Et vous ça va ? Je ne vous ai pas fait mal ? Pitié ne me dites pas que j’ai abîmé mon beau infirmier ! ». Je me relevais rapidement. Et très gentiment lui tendis la main afin de l’aider à se relever à son tour. Ben oui j’inversais un peu les rôles de d’habitude.


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Ewan Gordon
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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyLun 2 Fév - 16:20


∞ Le caprice complice du hasard

Sarafyna & Ewan



L'hôpital. Certains n'y mettaient jamais les pieds alors que d'autres en connaissaient le chemin pouvant s'y rendre les yeux bandés. D'un côté, les personnes à la santé d'acier. De l'autre, ceux qui n'avaient pas eu cette chance: les malades chroniques, les santés fragiles et les cascadeurs du dimanche. Sans compter les travailleurs. Petit déjà, j'avais pris un goût prononcé pour les visites chez le médecin, bien souvent en urgence. Pic de fièvre brutale, toux persistante, sifflements, faisaient partie intégrante de ma vie quotidienne. J'avais donc appris à aimer l'odeur de désinfectant, les blouses blanches et les stéthoscopes. J'en riais même, demandant à qui voulait l'entendre si la dixième visite était gratuite. Comme si l'hôpital aurait pu accorder à ses membres les plus fidèles une petite ristourne. Le principe de la carte de fidélité en somme. Mais cela ne semblait faire rire que moi. Moi et mon humour assez spécial. Et puis j'avais grandi. Ma santé s'était améliorée mais je n'avais pas pu me résoudre à travailler ailleurs que dans ces couloirs qui sentaient le désinfectant. J'avais choisi les urgences. A moins que ce ne soient elles qui m'avaient choisies. J'aimais particulièrement ne pas savoir de quoi ma journée serait faite. L'imprévu, les nouveaux visages, les petits bobos. Et elle. Sarafyna. Du silence, de l'impulsivité, de la nervosité. Tous ses sentiments s'entrechoquaient dans son corps de femme. La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres. Elle semblait refléter parfaitement cette citation. Alors, j'avais galéré, gagnant goutte après goutte cette précieuse confiance qu'il fallait qu'elle ait en moi afin que je puisse la soigner au mieux. Cela n'aurait du être qu'une seule rencontre. Mais si il y en avait bien une qui collectionnait les venues à l'hôpital comme d'autres collectionnaient les timbres, c'était bien la belle blonde. A chaque fois, elle avait ce bonheur -ou pas- de tomber sur moi. Elle avait du s'y faire. Se faire à mon sourire bienveillant, à mon regard intriguant. Sarafyna. Elle était devenue ma cascadeuse malchanceuse, mon aventurière maladroite. 'On se demande bien ce que tu lui as fait. Elle hurle dès que je l'approche et n'a qu'un prénom à la bouche: le tien. Si je ne te connaissais pas...' Un sourire s'était dessiné sur mes lèvres. Mon collègue avait toujours cette manie d'insinuer des choses, de voir des sentiments là où il n'y en avait pas. Si je l'écoutais, je faisais un tabac. Alors qu'il avait plus le profil du mannequin tout droit sorti d'un magazine que moi. Bref. Ce jour-là Sarafyna avait gagné. Je m'étais occupé d'elle. Bien que j'avais enfin compris qu'elle me faisait à présent confiance, je ne connaissais encore rien de sa vie privée si ce n'était son dossier médical rempli de fractures, hématomes, foulures et entorses en tout genre.

Un moment de tranquillité dans cette ruelle. Un skate zigzaguant entre les passants. Je ne l'avais pas vu. Elle non plus de toute évidence. Et avant que je n'ai eu le temps de rattraper mon équilibre, je me retrouvais les fesses sur le sol, le dos cognant les pavés. Une grimace avait déformé mon visage. La douleur se propageait le long de ma colonne vertébrale. Alors j'avais rouspété, sermonnant la fautive. J'avais fini par croiser son regard. De suite je l'avais reconnue. Ma cascadeuse malchanceuse. La voir en dehors de l'hôpital était une sensation assez étrange. Je n'avais pas pour habitude de croiser mes patients à chaque coin de rue. Encore moins de me faire renverser par ses derniers. Pourtant, fesses contre terre, elle semblait dans le même état que moi. Instinctivement, je m'étais inquiété pour elle. Un sourire se posa sur ses lèvres et je lui en retournais un. Spontanément. « D’habitude je suis plus prudente … Désolé ! ». Mon sourcil gauche se haussa en entendant la première remarque. Sarafyna plus prudente? Vu son nombre impressionnant d'accidents, j'en doutais. Mais je fis mine de la croire. "J'imagine que c'est le traitement de faveur que vous me réservez alors" Voix amusée, regard pétillant de malice. Je la taquinais, certainement maladroitement. « Ohh moi tout vas bien ! Je crois que mes os à force d’avoir été cassé on fait une résistance à la cassure ! ». Une résistance à la cassure, comme les résistances bactériennes aux antibiotiques? Un rire s'échappa doucement de mes lèvres mais j'en payais déjà le prix fort. Un lancement se propagea dans mon dos, déformant une nouvelle fois mon visage en une grimace de douleur. "Content de vous savoir en entier" Et c'était parfaitement sincère. « Et vous ça va ? Je ne vous ai pas fait mal ? Pitié ne me dites pas que j’ai abîmé mon beau infirmier ! ». Un sourire passa une nouvelle fois sur mon visage quand je l'entendis s'inquiéter pour la santé de mon squelette. Si elle n'était pas mignonne. Hein? Quoi? Elle avait bien dit 'mon beau infirmier?'. Le compliment me touchait autant qu'il me mettait mal à l'aise. Après tout, je ne m'étais jamais trouvé exceptionnel. Le rouge se posa sur mes joues alors que je passais machinalement ma main droite dans mes cheveux. Il fallait que je me ressaisisse et vite. "Douleur lombaire. Probablement un bel hématome dans les jours à venir... Rien de bien dramatique ne vous inquiétez pas, j'en ai vu d'autres' Je posais seul le diagnostic. Une radio suivie d'un avis médical seraient utiles si jamais la douleur continuait dans quelques jours. En attendant, je voulais rassurer l'adorable demoiselle. Elle s'était relevée assez vite d'ailleurs et m'avait tendu la main gentiment. Je l'avais prise sans hésiter, me relevant non sans difficulté. Au concours des grimaces les plus douloureuses, je gagnais haut la main. Je passais d'ailleurs cette dernière dans mon bas dos, le massant légèrement. 'Je vous remercie pour votre aide... La prochaine fois que vous décidez de renverser tout ce qui bouge, prévenez-moi. Sait-on jamais, que j'aille envie de me casser un membre' Ma voix était légère. D'ailleurs je lui avais envoyé un clin d'œil. Je m'amusais à l'embêter sur le carambolage qu'elle venait de provoquer. Encore heureux que son moyen de transport préféré ne possédait pas de moteur.
 

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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyLun 2 Fév - 22:11

ewan & sarafyna.
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Désolée. J’étais vraiment désolée. Je lui étais rentré dedans. Sur toutes les personnes présentes à cet instant sur le trottoir, il avait fallu que je fonce droit sur Ewan. Comment j’allais faire moi après si je le brisé tout entier. Je lui avouais qu’a l’accoutumé j’étais plus prudente. Ce qui était un petit mensonge, qu’il pouvait facilement savoir, car c’était un peu lui qui me supportait à chaque fois à l’hôpital. "J'imagine que c'est le traitement de faveur que vous me réservez alors" . Il avait ce regard. Ce regard amusé et plein de malice. Haha. Mon sourire s’agrandit laissant presque échapper un rire. « Très certainement ! ». En tout cas il avait gentil, de ne pas me reprendre sur le fait que je disais complétement des bêtises. En fait ce n’était pas un mensonge, c’était simplement une vérité quelque peu arrangé, comme ça m’arrangeait. J’étais entière et c’est ce que je lui répondis après qu’il est demandé. Il gardait son instinct professionnel. C’était appréciable. Il était heureux de me savoir entière. Et à vrai dire c’était un miracle. Vraiment, un miracle. Mais par contre, Ewan, je le voyais grimacer. Et ses grimaces m’inquiétaient un petit peu. J’espérais sincèrement ne pas l’avoir cassé. Brisé. Je serais bien trop mal si tel était le cas. Dans ma tête déjà je me voyais m’engueuler toute seule, à me dire que j’étais vraiment bête de ne pas être plus prudente. D’en faire toujours qu’à ma tête et me croire au-dessus de tout, de la gravité, des gens qui passaient etc…

Ce n’est qu’en réalisant le rouge qui teintait ses joues, que je réalisais que j’avais dit « mon beau infirmier », un autre de mes défauts, je parlais bien plus vite que mes pensées, ce qui parfois laissé passer ce genre de chose. Mais je trouvais cela chou qui rougisse à mes paroles. Un nouveau sourire se pointa sur mes lèvres. Il ne fallait vraiment pas s’offusquer de ce genre de parole. Et puis mince, c’était la vérité. Ewan, mon infirmier eh bien oui il était mignon. "Douleur lombaire. Probablement un bel hématome dans les jours à venir... Rien de bien dramatique ne vous inquiétez pas, j'en ai vu d'autres'  . Alala. Le pauvre. Il en avait peut être vu d’autre mais quand même. Cette fois ci j’en étais responsable. Je m’en foutais de faire du mal aux gens que je détestais, j’en étais bien heureuse, mais les personnes que j’aimais bien, qui avait tant galéré pour me percer, ne serait-ce qu’un tout petit peu, et bien je n’aimais pas qu’il leur arrive du mal. Et là c’était moi la cause du malheur et de la douleur d’Ewan. « Olalala ! Je suis tellement désolé ! ». Je finis par me relever et lui proposais ma main pour l’aider à se relever. Il attrapa ma main et je vis bien toutes ses grimaces défiler sur son joli minois. Et j’étais vraiment mal pour lui. 'Je vous remercie pour votre aide... La prochaine fois que vous décidez de renverser tout ce qui bouge, prévenez-moi. Sait-on jamais, que j'aille envie de me casser un membre'  . Je laissais échapper un petit rire. « Promis je vous préviendrez !! ». Je le regardais une nouvelle fois. Son dos avait vraiment l’air de lui faire mal. Mon regard entre ses yeux et sa main qui se massait le bas du dos. Puis sur un ton assuré. « Bon vous savez quoi … j’habite à deux pas de là, ce n’est vraiment pas loin, comme ça vous vous reposez un peu et je vous passe un truc pour calmer la douleur ! Et je vous offre un truc à boire ! Et ne protestez pas vous n’avez pas le choix ! ». C’est vrai je n’habitais pas très loin. Puis dans ma pharmacie très maigre certes, mais pharmacie quand même il y allait quand même avoir un truc pour le soulager un peu. « Vous pouvez vous déplacer c’est bon ? Ou vous avez besoin que je demande le déambulateur du papi qui vient de passer ? ». Petit sourire amusé, regard malicieux. « Pardon ce n’était pas drôle ! Honnêtement ca va aller ? ».


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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyMar 3 Fév - 14:29


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Sarafyna & Ewan



Un carambolage. Un accident de skate alors que je rentrais du boulot. Après tout, la situation se résumait à ça. Une erreur d'inattention de notre part, des fesses cognant les pavés, une douleur lombaire. Pas de quoi en faire un fromage. Et c'était pour cette raison que j'avais pris le parti d'en rire. Et donc d'en taquiner la demoiselle qui se trouvait face à moi. Je la savais imprudente. Tout du moins, je connaissais ses nombreuses chutes, l'histoire de chacune de celles que j'avais soignées, et elles devenaient de plus en plus nombreuses. Alors quand elle m'avait stipulé qu'elle était d'habitude plus prudente, j'en avais douté. Mais j'avais fait mine de la croire, ne relevant pas le mot. Malicieusement, je lui avais parlé de traitement de faveur. Il était vrai que de toutes les personnes présentes ici, c'était sur moi qu'elle avait choisi de finir sa course. J'aurai pu croire à un fait exprès même si j'avais que je ne savais pas vraiment en quoi cela lui aurait été utile de me bousiller le dos. En effet, si tel avait été le cas, j'aurais été mis au repos et si jamais elle se rendait à l'hôpital elle aurait eu l'obligation de se laisser approcher par un autre infirmier. J'imaginais une nouvelle crise de nerfs. Pour le coup, cela aurait fait le tour du service et on m'aurait reproché de trop fidéliser la clientèle ^^. « Très certainement ! ». Un sourire s'étira sur mes lèvres. Elle avait acquiescé mes dires et je découvrais chez elle une facette de sa personnalité. Elle savait taquiner. Et ce n'était pas pour me déplaire. De suite, mon instinct professionnel avait refait surface et je m'étais inquiété pour elle. Je n'avais jamais su faire abstraction de mon métier dans ma vie de tous les jours. C'était ainsi. Quand tu étais infirmier, tu ne pouvais quitter ton costume une fois hors de ton service. C'est ainsi qu'automatiquement, j'étais celui vers qui l'on se tournait quand on avait besoin de se confier, celui qui aidait les mémés à traverser, qui proposait son aide pour entrer la poussette dans le bus ou qui téléphonait au service adéquat quand le chat du voisin avait grimpé dans l'arbre sans savoir en redescendre. Oui, j'étais celui-là. Le gentil garçon. Malheureusement cette étiquette de gentil garçon ne me donnait pas un passe-droit pour l'amour. Il fallait croire que les femmes ne considéraient les personnes comme moi que comme le bon ami. Enfin, ça c'était une autre histoire. Je grimaçais donc, la douleur était vive. Il fallait dire que si je suivais le raisonnement de Sarafyna, cela aurait du être normal, je n'avais pas cette habitude de tomber. Et je n'avais donc pas développer une résistance quelconque. Mais finalement, son raisonnement, je savais bien qu'il ne tiendrait pas la route devant un médecin digne de ce nom. Même moi, je n'y croyais pas. Pourtant, il avait eu le don de me faire sourire. Et grimacer de nouveau. Foutue douleur de malheur!

Le rouge avait élu domicile sur mes joues quand j'avais réalisé que Sarafyna me trouvait beau. Mal à l'aise face à cette situation, j'avais passé machinalement ma main dans mes cheveux, restant quelques secondes silencieux. Je la savais spontanée. Mais pour le coup, j'ignorais qu'elle me trouvait mignon. Je posais ensuite mon diagnostique, d'une voix professionnelle.  « Olalala ! Je suis tellement désolé ! ». La sincérité semblait percer dans sa voix et je l'a cru. Il était vrai qu'elle était maladroite mais je n'avais jamais entendu dire qu'elle avait commis des dommages sur une tierce personne. D'habitude, elle s'amochait seule. J'étais donc sa première victime. Une victime qu'elle ne semblait pas détester. "Je sais, vous n'êtes pas obligée de le répéter. Vous êtes toute pardonnée" Après tout, je ne pouvais pas lui en vouloir, elle ne m'avait tout simplement pas vu. Moi non plus d'ailleurs. Sarafyna se releva et j'attrapais la main tendue, soulevant mes fesses du sol douloureusement. Je m'étais abstenu de gémir, de me plaindre, ne voulant pas créer un malaise entre nous. Cependant, mes grimaces parlaient toutes seules. Il était clair que je n'étais pas forme comme un marathonien sur la ligne de départ. Pour lui faire oublier ma douleur, je l'avais donc taquinée, lui lançant un clin d'œil. Elle avait laissé échapper un petit rire.  « Promis je vous préviendrez !! »  Un mince sourire se dessina sur mes lèvres à sa remarque. Ma main s'était posée sur mon bas dos et je le massais légèrement. « Bon vous savez quoi … j’habite à deux pas de là, ce n’est vraiment pas loin, comme ça vous vous reposez un peu et je vous passe un truc pour calmer la douleur ! Et je vous offre un truc à boire ! Et ne protestez pas vous n’avez pas le choix ! ». L'invitation toute droite sortie de la bouche de Sarafyna me surprit. J'avais tellement galéré pour gagner sa confiance en tant que patiente que je m'étonnais presque de la facilité qu'elle avait à me proposer d'entrer chez elle. Après tout, elle ne connaissait de moi que l'infirmier, pas l'homme qui était derrière. Cela aurait pu être un risque d'inviter un étranger chez soi. Même un étranger au dos abîmé. "Si vous ne me laissez aucun choix, je vous suis. Vous avez cette habitude d'être aux petits soins pour chaque personne que vous renverser?" Ou bien c'était un moyen de me voir tomber la chemise. Mais j'étais bien trop peu sûr de moi que pour avancer ce genre d'hypothèse qui ne devait pas être réelle de toute façon. En tout cas, la proposition était appréciable. Vraiment. « Vous pouvez vous déplacer c’est bon ? Ou vous avez besoin que je demande le déambulateur du papi qui vient de passer ? ». De l'amusement passa dans mon regard alors que j'haussais le sourcil gauche. "Bien que je ne sois pas prêt à courir comme un jeune premier, je pense que le papi que vous venez de croiser a plus besoin de son déambulateur que moi..." Bientôt, il me faudrait une canne. Ou une chaise roulante. Au choix. Ce ne serait pas pratique pour monter les escaliers dans ces conditions. « Pardon ce n’était pas drôle ! Honnêtement ca va aller ? » Je laissais échapper un petit rire. Si la situation était douloureuse, elle n'empêchait pas d'y mettre un peu d'humour. Je fis deux pas. Le lancement se fit sentir beaucoup plus fortement. A ce rythme, ce n'était pas gagné. Même si Sarafyna n'habitait pas loin d'ici. 'Je ne dirais pas non à m'appuyer sur votre bras', finis-je par dire. Si on voulait aller plus vite, il faudrait qu'elle m'aide sinon, on ne serait pas arrivé avant ce soir. 'J'imagine que j'ai l'air d'un vieillard avec ce genre de remarque...' La douleur ne m'empêchait pas d'être lucide. 'Et donc, vous habitez à deux pas d'ici. Mon appartement se trouve à quelques rues également. Vous risquez donc de tomber sur moi fort régulièrement' Sourire en coin et regard malicieux. Le jeu de mots était trop beau pour que je le laisse passer. Nous pourrions tomber nez-à-nez littéralement, nous croiser à la boulangerie par exemple. Sans pour autant prendre le risque de tomber au sens propre du terme. Quoique tout était envisageable avec la miss catastrophe qui se trouvait devant moi.  


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Sarafyna Sullivan
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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyMar 3 Fév - 22:10

ewan & sarafyna.
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"Je sais, vous n'êtes pas obligée de le répéter. Vous êtes toute pardonnée"  . Oui je m’étais excusé plusieurs fois. Parce que oui il y avait de quoi s’excuser. Je lui avais fait mal, je n’imagine même pas la galère pour les autres infirmiers si jamais Ewan était en arrêt à cause de la pauvre fille blonde (moi-même), qui lui aurait rentré dedans avec son fichus skate. Vous imaginez la suite ! Donc, donc s’excuser sincèrement était la moindre des choses, à défaut de pouvoir faire mieux à l’instant présent. Puis mince quoi, sur tous les personnes que j’aurais pu pour une fois embarquer avec moi, il avait fallu que cela tombe sur mon beau infirmier. Enfin. La chose était faite. Il me taquinait et je le taquinais en retour. Fallait pas trop jouer à ce jeu-là avec moi. J’étais très forte dans la taquinerie, une fois que je m’y mettais vraiment dedans. Demandé au pauvre Kenny. Mais dans le fond c’était bien amusant. Je finis par l’inviter chez moi,  je n’habitais pas loin et je lui devais bien cela. Oui Ewan je ne le connaissais pas vraiment, a part qu’il avait réussi à gagner ma confiance et qu’il soignait très bien, et que quand mes blessures se retrouvé entre ses mains, je fermais les yeux totalement en confiance. Mais là ce n’était pas l’infirmier que j’invitais chez moi mais bel et bien l’homme qui je pense n’était pas si différent de l’infirmier qui l’était. Je me trompais rarement sur les gens, j’avais appris à me méfier, à douter des gens, à les scruter et les deviner. Ecarter les bons des mauvais. Il fut une époque où je me tournais beaucoup plus vers le mal, mais cette époque est révolue. Et aujourd’hui je savais très bien ce que je faisais en invitant Ewan dans mon appartement.  "Si vous ne me laissez aucun choix, je vous suis. Vous avez cette habitude d'être aux petits soins pour chaque personne que vous renverser?" . Je laissais échapper un nouveau petit rire. « Non, seulement pour vous ! ». Regard malicieux de nouveau. C’était surtout le premier que j’embarquais dans une de mes chutes. « Vous êtes surtout le premier que j’emmène avec moi ! Vous êtes mon dommage collatéral ! ». Petit sourire amusé.

S’en suivit une petit blague en lui demandant s’il voulait le déambulateur du papi que je venais de voir passer ou s’il allait réussir à marcher. Je le voyais se masser le bas dos. Et j’étais super mal pour lui. "Bien que je ne sois pas prêt à courir comme un jeune premier, je pense que le papi que vous venez de croiser a plus besoin de son déambulateur que moi..." . Je fis signe du genre « si vous le dites ». Pour lui avouer que ce n’était pas drôle ma petite blague et lui redemander s’il était sûr que ça irait. Il laissa échapper un petit rire, qui me fit sourire. Du coup je commencais à avancer d’un pas normal, avant qu’il ne dise. 'Je ne dirais pas non à m'appuyer sur votre bras' . Je me retournais avec un sourire amusé affiché sur mon visage. Je me reprochais donc de lui. 'J'imagine que j'ai l'air d'un vieillard avec ce genre de remarque...' . Encore plus amusée. Je lui offris mon bras. « Non pas du tout ! Vous ressemblez juste à … à un jeune vieillard » . J’avais bien accentué le mot jeune, histoire de l’appuyer dans ma phrase. J’avançais donc doucement, à son rythme, le soutenant autant que je le pouvais, l’aidant au mieux.  'Et donc, vous habitez à deux pas d'ici. Mon appartement se trouve à quelques rues également. Vous risquez donc de tomber sur moi fort régulièrement' . Alors là j’éclatais de rire très franchement. Bien trouvé. Vraiment. Le jeu de mot ; wahou quoi ! Je posais mes yeux bleus sur lui, pétillant d’amusement. « Alors là franchement ! Bien joué ! J’espère en tout cas que je ne tomberais pas littéralement sur vous régulièrement ! ». En tout cas je l’espérais oui pour lui, sinon il n’aura plus de squelette et je n’avais pas envie de le briser plus que ça. Se croiser ailleurs ok ! Mais pas se tomber dessus dans le sens du terme, vraiment tomber. On finit par arriver en bas de chez moi. De mon appartement. « Et voilà on y est ! Je vous avais dit que ce n’était pas loin ! ». J’ouvris la porte d’en bas. « J’habite au premier mais il y a un ascenseur ! La chance vous sourit peut être enfin ! ». A nouveau un petit sourire amusé. On entra dans l’ascenseur qui nous mena droit devant mon appartement. J’ouvris la porte. « Bienvenue dans mon humble demeure ! ». Un petit appartement modeste, aucun signe cadre accroché, aucune photo accroché, rien de vraiment personnel, ma guitare couché sur le seul canapé du petit salon, des feuilles de dessin un peu partout éparpillé (c’est un bazar organisé), des peintures sans aucun sens calé contre les murs, des partitions un peu partout aussi. En clair un vrai appartement d’artiste. « Désolé pour le bazar ! Je ne pensais pas avoir de la visite ! ». Je le soutenais toujours comme je pouvais avec mon bras.

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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyVen 6 Fév - 11:57


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Sarafyna & Ewan



« Non, seulement pour vous ! ». Son regard malicieux m'arracha un sourire. Elle ne serait aux petits soins qu'avec moi. Je repensais soudainement au fait qu'elle avait acquiescé quand je lui avais demandé si elle me réservait un traitement de faveur. Pour le coup, cela ressemblait réellement à ça. Depuis le temps qu'on se fréquentait via l'intermédiaire des urgences, j'avais appris un minimum à la connaître. Je la trouvais agréable, sincère, spontanée, maladroite. En un mot: attachante. "Je suis chanceux alors" lançais-je, la malice présente aussi dans mon regard. Chanceux, enfin façon de parler. Je ne pouvais pas me considérer chanceux d'avoir le dos douloureux. Mais la personne qui m'avait bousculée aurait pu être une vilaine harpie. Du genre à vous agresser, vous accusant vous de l'erreur qu'elle avait faite elle. Des gens de mauvaise foi. Cela existait aussi. Mais Sarafyna ne possédait pas ce défaut, fort heureusement. « Vous êtes surtout le premier que j’emmène avec moi ! Vous êtes mon dommage collatéral ! ». Le premier. Et si elle continuait à zigzaguer parmi les gens, la tête ailleurs, certainement pas le dernier. Mais bon, pour l'instant, les autres n'étaient pour une fois pas ma priorité. J'hochais donc la tête, silencieusement avant de finir par répondre. "On dit souvent qu'il faut une première à tout. Tant que vous ne renouvelez pas trop souvent cette expérience... Votre corps pourrait mal réagir" Et voilà que je faisais de la prévention à la santé en conseillant à demi-mot la prudence afin d'éviter de nouvelles chutes et par la même occasion de nouvelles blessures. Mon instinct d'infirmier avait donc refait, une nouvelle fois, surface. Quand je vous disais tout à l'heure qu'on ne pouvait pas oublier son métier en sortant de son travail.

La discussion tourna ensuite autour d'un papi et de son déambulateur. Sarafyna m'avait gentiment taquiné, m'arrachant un sourire, suivi d'une grimace. Sérieusement, je lui avais répondu que le vieux monsieur en avait certainement plus besoin que moi. Après tout, cette douleur, elle ne resterait probablement que quelques heures et puis, on en parlerait plus. Ce papi, lui, avait moins de probabilités de pouvoir un jour prétendre remarcher sans son déambulateur. La demoiselle me fit un signe que j'interprétais comme un 'si vous le dites'. Elle s'était ensuite excusée, ne trouvant pas sa petite blague drôle. Moi si, en quelque sorte. Alors j'avais ri avant de voir Sarafyna s'avancer d'un pas normal. Elle aurait eu le temps d'en faire vingt que moi je n'en aurais fait qu'un. Les douleurs lombaires constituaient un grand handicap à la marche. Je le savais déjà mais les tester me permettaient de me mettre dans la peau de certains de mes patients. Franchement désagréable comme sensation. Je demandais ensuite à Sarafyna la permission de m'appuyer sur son bras avant de lui expliquer, lucidement, que j'avais l'air d'un vieux avec ce genre de réflexion. « Non pas du tout ! Vous ressemblez juste à … à un jeune vieillard » Un jeune vieillard. Un sourire passa de nouveau sur mes lèvres. "Et selon vous, quelle est la différence entre un jeune vieillard et un vieillard tout court? Le nombre de dents?" Décidément, cette conversation m'amusait beaucoup. Sarafyna me soutenait à présent, m'aidant du mieux qu'elle le pouvait à avancer. A mon rythme. A cet instant, je pris conscience que les rôles s'étaient inversés. Ma jolie patiente était devenue mon soutien, mon aide. Mon infirmière. Et pour une fois j'étais dans la délicate situation du blessé. Etrange pour moi qui avait plus l'habitude de prendre soin des autres que l'inverse. Je continuais donc la conversation, lui indiquant que j'habitais non loin de chez elle, ne pouvant m'empêcher de faire un jeu de mots. Sarafyna éclata de rire avant de poser ses pupilles bleues sur moi. « Alors là franchement ! Bien joué ! J’espère en tout cas que je ne tomberais pas littéralement sur vous régulièrement ! ». Nouveau sourire de ma part. "Il était facile ce petit jeu de mots, je n'ai aucun mérite...En tout cas, c'est tout le mal que je nous souhaite" De ne plus tomber l'un sur l'autre au sens propre du terme. Car la recroiser régulièrement ne m'aurait pas déplu, qu'on se le dise. « Et voilà on y est ! Je vous avais dit que ce n’était pas loin ! ». J'hochais la tête de haut en bas. En effet, nous n'avions pas marché énormément. J'observai le bâtiment, d'un œil curieux. L'observation était une qualité première chez un infirmier. Tout voir en un coup d'œil. Tout retenir. Afin de personnaliser au mieux les soins. Pour le coup, cette qualité ne me servirait peut-être pas. Ou juste à connaître un peu mieux Sarafyna, qui, pour une fois, ne jouait pas le rôle de la patiente. « J’habite au premier mais il y a un ascenseur ! La chance vous sourit peut être enfin ! » Un nouveau sourire passa sur mon visage alors que je prenais soin de laisser entrer la demoiselle avant de pénétrer à mon tour dans l'ascenseur. En toute galanterie. "A condition de ne pas être claustrophobe" Ce n'était pas mon cas. Mais je n'avais jamais été en confiance face à ce genre de machine. Nous n'étions jamais à l'abri d'une panne. Et sincèrement, rester bloquer dans une cabine étroite, ce n'était pas mon passe-temps favori. L'ascenseur nous posa devant chez Sarafyna, qui ouvrit la porte de son appartement. « Bienvenue dans mon humble demeure ! » Je lançais un nouveau sourire à la demoiselle, en guise de remerciement. J'entrais donc dans l'appartement de la jeune femme. Je fus surpris de ne pas trouver un cadre, une photo. Quelque chose de personnel, lui rappelant un membre de sa famille ou autre. Non, Sarafyna n'avait rien de tout cela. Je repérais une guitare, couchée sur le canapé du salon. J'en conclus donc qu'elle était musicienne -quel sens de la logique^^- et me retins de lui demander de me jouer un petit morceau. Des partitions, des peintures, des dessins, inondaient les pièces. « Désolé pour le bazar ! Je ne pensais pas avoir de la visite ! » Bazar était le mot adéquat. Moi qui était du genre maniaque, je fus surpris que cela ne me dérange pas plus que cela. "Ne vous inquiétez pas pour ça... Ils sont tous de vous?" demandais-je en observant d'un peu plus près une peinture. Elle avait du talent, une véritable artiste. Et je remarquais que mieux que des photos, ses dessins et ses peintures me donnaient des indications sur elle. "En tout cas, je vous remercie pour votre accueil. Poser mes fesses sur un siège me fera le plus grand bien" Chez moi, c'était plus loin. Je ne me sentais pas capable de marcher aussi longtemps. Désagréable cette impression d'avoir pris quelques années d'un coup.

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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptySam 7 Fév - 11:03

ewan & sarafyna.
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"Je suis chanceux alors" . La malice présente dans son regard aussi. En quelque sorte oui il avait été « chanceux » de tomber sur moi. Bien que se prendre une blonde sur son skate en plein dedans, rendant un dos douloureux, n’était peut-être pas une chance. Mais au moins la blonde sur son skate ne l’avait pas laissé tout seul, comme un peuchère sur le trottoir et pris la fuite, la blonde ne l’avait pas non plus agressé plus que le mal déjà fait. Enfin voilà, c’était de la malchance dans de la chance. Un nouveau sourire arriva sur mes lèvres. Ewan était le premier que j’entrainais dans ma chute. C’était même très étonnant que cela ne c’était pas produit avant. A croire que je préférais me briser toute seule. Ce qui n’était pas plus mal. Car que sais-je, je serais peut-être déjà devant les tribunaux pour « maltraitance sur passant ». M’enfin bon. "On dit souvent qu'il faut une première à tout. Tant que vous ne renouvelez pas trop souvent cette expérience... Votre corps pourrait mal réagir" . Je laissais échapper un petit rire. Le voilà qui malgré la douleur qui se propagé dans son dos, il me faisait de la prévention. Son job qui revenait au galop. « Très bien monsieur l’infirmier, je retiens la leçon ! ».

Parfois je parlais aussi vite que les idées me venaient. Même parfois j’étais plus rapide entre mes pensées et mes paroles. Du coup je sortais souvent des blagues à deux balles, qui la plupart des cas n’était pas drôle ou était assimilé à de la moquerie, ce qui n’était pas du tout le cas. J’étais juste une marrante qui parlait plus vite que son ombre. Je lui proposais donc le déambulateur du papi qui venait de passer. Il me répondit que ce pauvre papi en aurait plus besoin que lui. Mouais. S’il le disait. J’avais donc commencé à marcher après. Avant de remarquer qu’il ne suivait pas, en entendant sa demande de lui offrir mon bras pour qu’il puisse être soutenu. Ah oui le dos. Le pauvre. Il se dit ressemblait à un vieux. Auquel je lui dis répondit que non, juste à un jeune vieillard. "Et selon vous, quelle est la différence entre un jeune vieillard et un vieillard tout court? Le nombre de dents?"  . Un sourire amusé passa sur mon visage. Suivit d’un regard vers lui. « C’est ça ! Le nombre de dents ! … Ou le fait d’avoir un déambulateur ou pas ! ». Petit sourire. Il s’en suivit un super jeu de mot, qu’Ewan sortit. Il n’habitait pas loin d’ici. « Tomber » qui voulait dire plusieurs choses selon son utilisation dans une phrase. Il en fit un joli jeu de mot, qui m’amusait et me fit rire. "Il était facile ce petit jeu de mots, je n'ai aucun mérite...En tout cas, c'est tout le mal que je nous souhaite"  . Je hochais la tête positivement. « J’espère qu’on ne se tomberais plus dessus. Maintenant je vais faire plus attention en sortant de chez moi ! ». Je me vois bien, sortant du bâtiment, regardant à droite à gauche, histoire de voir s’il y avait Ewan ou pas. Faire plus attention. Oui intérieurement je me promis de faire plus attention.

On marchait vers mon petit appartement. On y arrivait enfin. C’était tout prêt. On rentra dans l’immeuble. J’habitais au premier. Heureusement qu’il y avait un ascenseur pour le pauvre Ewan, manquait plus qu’il doive grimper les escaliers. "A condition de ne pas être claustrophobe" . Ah non hein ! J’avoue que c’est machine n’inspirait pas confiance. Et que c’était bien étroit. « Et bien j’espère que vous n’êtes pas claustrophobe car j’ai pas trop envie de vous porter jusqu’à mon appartement ! ». Petit sourire. Bon comme il rentrait avec moi, toute façon il avait pas choix, j’en déduis qu’il n’était pas claustrophobe. On arriva en face de chez moi. J’ouvris la porte. Le laissant pénétrer chez moi. Lui laissant le loisir de découvrir, ce que j’étais en plus d’être une cascadeuse. Une artiste. Je m’excusais pour le bazar. Au milieu des peintures, des dessins, des partitions, de moi. "Ne vous inquiétez pas pour ça... Ils sont tous de vous?"  . Je hochais la tête. Effectivement. La musique j’en faisais dans la rue, dans les bars, dans mon groupe. Mais les dessins, les dessins et encore plus les peintures étaient méconnu des gens, c’était « secret » chez moi. Alors oui j’avais décidé qu’Ewan avait droit à connaître cette partie de moi. « Oui, tous, j’aime peintre et dessiner ! ». Quand on regardait, il y avait des paysages, des personnes, en fait de tout, d’Ayr et d’ailleurs. "En tout cas, je vous remercie pour votre accueil. Poser mes fesses sur un siège me fera le plus grand bien" . Oh quelle impolie je faisais. « Oh oui pardon ! Attendez je débarrasse le canapé ». En même temps que je parlais, je retirais ma guitare du canapé, pour la poser ailleurs. « Ou vous préférez une chaise ? ». J’en approchais une de chaise. « Faites comme vous le voulez ! Je peux même vous aider à vous assoir si vous le voulez !». Il avait le choix. Il pouvait s’assoir là où il le voulait. « Vous voulez quelque chose pour la douleur, je dois avoir des médoc’ ou boire quelque chose ? Manger ? N’importe ! Ce que vous voulez ! ». Là pour me faire pardonner, je lui donnerais tout ce qu’il voudrait. J’étais prête à inverser les rôles et être à ses petits soins.


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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyMar 10 Fév - 11:32


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Maltraitance sur passant. Ou alors troubles de la voie publique. A moins que ce ne soit plutôt coups et blessures sans avoir intention de les donner. Ou un truc du genre. Pour ma part, j'étais à mille lieux de penser à ce genre de chose. La justice et tout ce qui touchait de près ou de loin au domaine du droit m'était complètement inconnu. Et puis, il fallait être sérieux deux minutes, je n'allais pas aller porter plainte pour si peu. Si encore j'avais eu besoin de soins spécifiques, ce que je croyais ne pas être le cas, et si seulement je ne connaissais pas la personne, peut-être aurais-je demandé le remboursement de ces soins. Ou pas. Finalement je connaissais assez de personnes dans mon entourage que pour me faire des réductions. Ou même une consultation gratuite. Je pensais immédiatement à Erin, une amie de longue date et une future grande chirurgienne en devenir. Quand j'avais cette chance de travailler à ses côtés, mon service passait à une allure folle. J'en apprenais toujours plus, curieux de tout. Mais revenons à notre situation. Revenons à la belle blonde. Belle blonde qui avait laissé échapper un rire alors que je ne pouvais m'empêcher de lui faire de la prévention à la santé. « Très bien monsieur l’infirmier, je retiens la leçon ! » Je lui lançais un regard amusé alors qu'elle citait ma fonction. En effet, j'étais infirmier. Le sien puisque j'avais cette chance de pouvoir l'approcher un peu plus, cette chance qu'elle abandonne son corps à mes soins, en toute confiance. La discussion tourna sur le papi et son déambulateur. La remarque se voulait marrante même si au départ, je l'avais prise au premier degré. J'avais donc répondu le plus sérieusement du monde. Qu'on laisse son aide à ce petit vieillard sinon il finirait alité. Et franchement, ce n'était pas conseillé. Bref. J'avais fini par sourire quand Sarafyna s'était excusée pour la blague. M'imaginer avec ce déambulateur aurait pu être une situation...particulière. Je ne pus cependant pas m'empêcher de demander le bras de ma belle blonde et de m'y appuyer, faisant attention à ne pas y mettre tout le poids de mon corps. « C’est ça ! Le nombre de dents ! … Ou le fait d’avoir un déambulateur ou pas ! » Je souris une nouvelle fois, l'observant quelques secondes avant de me reconcentrer sur la marche. Un pas de plus. Un pied vers l'avant. Et puis l'autre. Ne pas penser à la douleur qui me déchire le bas dos. Ne pas y penser sinon je m'arrêtais, stoppant cette torture. Ou alors je me plaignais. Au choix. De toute façon, on avait toujours dit que les hommes gérait moins bien la douleur que les femmes. Je ne savais pas réellement si c'était le cas. Mais là, dans ma situation, la douleur était juste presque insoutenable. Pour ne plus y penser, je fis un petit jeu de mots. L'utilisation du rire pour guérir. Le rire pour ne pas avoir mal. « J’espère qu’on ne se tomberais plus dessus. Maintenant je vais faire plus attention en sortant de chez moi ! ». J'hochais la tête, calmement. 'Si vous faites plus attention, il y a fort peu de chance que ce soit encore le cas. De mon côté, si je vois une jeune femme en skate, je changerais de trottoir' Je lui lançais un clin d'œil. Je n'étais pas sérieux. Je serais certainement le premier à l'accoster. Et à parler. De tout, de rien. Surtout de rien. Je n'avais jamais aimé me confier, c'était les autres qui se confiaient à moi.

On arrivait devant le bâtiment où habitait Sarafyna. J'avais observé l'extérieur d'un œil curieux avant de pénétrer dans l'ascenseur, parlant de claustrophobie. « Et bien j’espère que vous n’êtes pas claustrophobe car j’ai pas trop envie de vous porter jusqu’à mon appartement ! ». Je lui lançais un regard amusé alors que je l'imaginais, le dos courbé, mon corps sur le sien. Si je voulais le lui casser, pour le coup, ce serait gagné. "Je doute que vous n'arriviez à me soulever" lui fis-je remarquer. "Plus sérieusement, je ne me connais pas claustrophobe. Mais cette machine ne m'inspire pas plus confiance que cela. Dès fois, elles sont défectueuses. Je me suis déjà retrouvé enfermé dans l'une d'elle une fois. Trois heures avant qu'ils n'arrivent à diagnostiquer la panne. Le temps est long dans ces cas-là" Petite anecdote du jour. En quelques secondes, nous fumes devant l'appartement de Sarafyna qui m'invita à y entrer. Ce que je fis. Je posais alors mon regard sur un appartement à l'image de sa propriétaire. Un appartement rempli d'art. Bien plus que des photos, ces peintures, ces dessins, m'en disaient long sur leur propriétaire. Je la savais cascadeuse. Je la découvrais artiste. Et une artiste remplie de talents. « Oui, tous, j’aime peintre et dessiner ! ». J'hochais la tête alors que je m'intéressais de plus près à une des peintures, représentant un paysage qui ressemblait fort à la rue dans laquelle nous venions de nous croiser. "Vous êtes douée. Vous pratiquez depuis longtemps?" Pas que je m'y connaisse particulièrement. Mais je trouvais cela agréable à regarder. Beau. Et je n'hésitais pas à complimenter Sarafyna. Avant de la remercier pour son accueil. Je lui exprimais par la même occasion mon désir de m'asseoir. Je me voyais mal me ruer sur le canapé sans même y être invité. Question de principe. « Oh oui pardon ! Attendez je débarrasse le canapé ». Elle joignit l'acte à la parole et enleva la guitare de son canapé. « Ou vous préférez une chaise ? » Je souriais en voyant la demoiselle s'activer afin que tout soit parfait, me proposant même de m'aider à m'asseoir. 'Le canapé me conviendra très bien. Merci' Je la gratifiais d'un sourire avant de me diriger vers le salon. Je pliais donc les jambes, grimaçais une nouvelle fois avant de sentir le canapé sous mes fesses. Je me laissais aller, reposant mon dos sur le dossier. « Vous voulez quelque chose pour la douleur, je dois avoir des médoc’ ou boire quelque chose ? Manger ? N’importe ! Ce que vous voulez ! » J'observais quelques secondes Sarafyna d'un air songeur. Je n'avais pas pour habitude qu'on soit aux petits soins avec moi. Réellement. 'Si vous avez un médicament à base de paracétamol, ce ne serait pas de refus. Ou une crème anti-inflammatoire. Voire les deux' Quand je parlais traitement, ma voix était certaine. Je savais clairement ce que je voulais, au risque de passer pour un difficile voire un insatisfait. 'Peut-être un verre d'eau. Ou une tasse de café si vous en avez' Conscient de ne pas être à l'hôtel ou même au restaurant, je n'allais pas lui demander une crêpe au chocolat ou une autre gourmandise de ce genre. 'En tout cas, je ne sais vraiment pas comment vous remercier pour votre hospitalité' Et je tenais vraiment à le faire. Je ne faisais pas partie de ceux qui profitaient des autres sans se poser de questions.


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MessageSujet: Re: Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard   Sarawan ∞ Le caprice complice du hasard EmptyMar 10 Fév - 14:28

ewan & sarafyna.
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Je conduisais mon bel infirmier préféré chez moi. Dans mon  appartement. Etonnant hein ? Que j’emmène quelqu’un que je ne connaissais guère plus chez moi. Mais si j’avais réussis à lui faire assez confiance pour penser mes blessures, je pouvais lui faire confiance pour entrer dans mon petit monde. Et aujourd’hui les rôles étaient inversé, c’était lui qui avait mal et pas moi. Alors je n’allais pas le laisser se débrouiller tout seul quand même, j’avais un minimum de conscience. Et puis mince, j’aimais bien Ewan ! En chemin il avait réussis à sortir un joli jeu de mot sur le nom « tomber ». Qui m’avait fait rire. J’espérais retomber sur lui mais pas littéralement … Cela ne me dérangeais pas de le croiser dans la rue, mais pitié je priais de ne plus lui tomber dessus. Je lui dis qu’à l’avenir je ferais plus attention en sortant de chez moi.  'Si vous faites plus attention, il y a fort peu de chance que ce soit encore le cas. De mon côté, si je vois une jeune femme en skate, je changerais de trottoir' . J’eus droit à un petit clin d’œil qui me fit sourire. « Pour votre plus grand bien ce sera le mieux à faire ! ». Sourire amusée. Honnêtement, j’espérais vraiment le recroiser dans la rue. Et ne plus le voir qu’à l’hôpital, mais aussi ailleurs.

On arrivait enfin en bas de chez moi. J’habitais au premier mais il y avait un ascenseur. J’espérais qu’il n’était pas claustrophobe. Parce que oui je n’avais guère envie de le porter jusqu’à mon appartement. Entre nous, il est clair net et précis que je ne l’aurais pas porté hein ! Je devais faire cinquante kilos toute mouillé. "Je doute que vous n'arriviez à me soulever" . Je laissais échapper un petit rire. « C’est pas marqué quand mon dossier médical que je suis tombée dans un chaudron magique petite et que j’ai beaucoup de force du coup ! ». Sourire amusée. "Plus sérieusement, je ne me connais pas claustrophobe. Mais cette machine ne m'inspire pas plus confiance que cela. Dès fois, elles sont défectueuses. Je me suis déjà retrouvé enfermé dans l'une d'elle une fois. Trois heures avant qu'ils n'arrivent à diagnostiquer la panne. Le temps est long dans ces cas-là" . Je comprenais très bien sa facon de penser sur ses machines qui inspiraient bien peu confiance. « Je suis d’accord avec vous !! J’avoue que le temps doit paraître long dans cette petite cage métallique ! ». Oui bien ennuyant. Je n’étais jamais restée confiance et je n’avais pas envie de tenter l’expérience. On arriva à mon appartement. Et je le fis entrer. Il remarqua bien vite mes peintures, mes dessins, mon petit bazar. Ma vie. Mon jardin secret. Il ne le savait pas, mais il était bien chanceux d’avoir accès à cela. Il me demanda s’ils étaient tous de moi. La réponse était oui. Il s’arrêta sur une peinture. "Vous êtes douée. Vous pratiquez depuis longtemps?" . Un sourire gêné traversa mon visage mais à la fois reconnaissant. « Merci c’est gentil ! Je pratique depuis que je suis en âge de pouvoir tenir un crayon ou un pinceau ! ». A Amsterdam, dessiné ou peinture, comme écrire aussi, me permettait de m’évader de mon quotidien dévastateur.

J’en avais presque oublié de lui proposer de s’asseoir et ce qu’était la politesse de proposer à boire et à manger. Je m’excusais et lui proposé le canapé, j’y enlevais ma guitare, ou une chaise ou ce qu’il voulait. 'Le canapé me conviendra très bien. Merci' . Je l’invitais donc d’un geste de la main à s’y asseoir. Il s’assit difficilement mais il y arriva. Je lui proposais des médicaments, à boire, à manger, tout ce qu’il voulait à vrai dire. 'Si vous avez un médicament à base de paracétamol, ce ne serait pas de refus. Ou une crème anti-inflammatoire. Voire les deux'  . Ok il savait très bien ce qu’il voulait. Compris. J’espérais avoir quelque de satisfaisant pour lui dans ma maigre pharmacie. Je partis dans la salle de bain et je récupérais tout ce que j’avais. Je retournais dans le salon et je déposais tout ce que j’avais dessus, il n’y avait que peu de chose mais j’espère qu’il trouverait son bonheur. « Désolé je n’ai pas beaucoup de médicament, j’espère que vous trouverez quelque chose qui vous convienne ! ». Je l’écoutais demandé après ma proposition, de l’eau ou du café. J’avais une cafetière que je n’utilisais que quand je recevais des amis, c’est-à-dire peu de fois. J’allais à la cuisine, préparer cela. Quelques pas seulement me séparé du salon, la cuisine ouverte.  'En tout cas, je ne sais vraiment pas comment vous remercier pour votre hospitalité'  . Pendant que le café coulé. Et mon lait pour mon chocolat chaud chauffé. Je répondis « Et bien vous savez c’est normal ! Vous n’avez même pas à me remercier ! Je vous ai fait mal et c’est la moindre des choses que je vous offre un accès à mon appartement ! ». Oui c’était vraiment tout à fait normal. Le café aillant finit de couler je le versais dans une tasse, avec un sucre à côté, une cuillère et des petits biscuits qui restait au fond du placard, plus ou moins vide. Je finis de ma préparer mon chocolat chaud, avec ma chantilly sur le dessus et j’apportais tout dans le salon sur un plateau. « Et voilà ! Tenez ! ». Je lui donnais sa tasse de café et m’assit à côté de lui. J’avais au préalable enlevait mes chaussures et je repliais mes jambes sous moi en le regardant ensuite, ma tasse de chocolat chaud dans les mains. « Je serais d’avis si vous le voulez bien qu’on arrête de se dire vous et qu’on se dise tu qu’en dites-vous ? ». Un petit sourire. « Après tout vous êtes entré dans mon jardin secret ! ».



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