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 Léowan > Les contraires s'attirent

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Ewan Gordon
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Atterrissage le : 28/01/2015


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MessageSujet: Léowan > Les contraires s'attirent   Léowan > Les contraires s'attirent EmptyMar 3 Fév - 11:47

Les contraires s'attirent

Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverser une existence. La bonne personne, le bon moment. Le caprice complice du hasard Δ Guillaume Musso.

Trois fractures, un malaise et une bagarre qui avait mal tourné. Une soirée de garde assez tranquille en somme. Dans un sens, je n'en demandais pas plus. Il y avait des jours comme cela où un peu de calme ne faisait aucun mal. D'autant plus que nous n'étions que deux. Alors que mon collègue s'était chargé d'aller accueillir notre quatrième pied cassé de la soirée, j'avais ouvert un livre. Après le calme vient la tempête. Cette petite phrase convenait totalement au monde des urgences. D'une seconde à l'autre, nous pouvions avoir un cas plus grave, une personne entre la vie et la mort. D'une seconde à l'autre. 'Jeune femme, une vingtaine d'années. Probablement un coma éthylique dû à une surconsommation d'alcool. Etat stabilisé. On arrive dans quelques minutes' J'avais hoché la tête avant de poser le téléphone sur la table. Quand je vous disais que la tempête arrivait toujours. Un coma, c'était à prévoir à la veille d'un week-end. Une jeune qui n'avait certainement pas su dire stop à temps. Le verre de trop. Et je me retrouvais à m'activer afin de la prendre en charge dans les meilleurs délais, c'est-à-dire, dès son arrivée dans notre service. Je bipais par la même occasion le médecin de garde. Je l'imaginais déjà, à moitié endormi, en train de grogner contre moi. Le tyran. Il avait le charme du docteur mamour associé à l'ironie du docteur house. Toutes les femmes travaillant avec lui tombaient rapidement sous son charme. Il avait ce petit quelque chose. Pour ma part, je mentirais si je vous disais que je l'appréciais. Bien entendu, je le respectais, lui et le travail qu'il fournissait. Il était talentueux, on ne pouvait le nier. Mais son caractère ne me convenait pas. Etre traité comme un moins que rien, j'avais déjà assez donné avec mon père, merci bien. Donc, si j'avais pu me passer de le voir ce soir, je l'aurais fait. Sauf qu'un coma éthylique n'était pas à prendre à la légère. Si ce dernier n'était pas traité à temps, il pouvait causer la mort de ma future patiente.

Les portes s'ouvrirent en grand, laissant passer un brancard, suivi de très près d'une équipe de blouse blanche: ambulancier, infirmier, médecin urgentiste. Pendant quelques secondes, mon regard se posa sur une deuxième personne. De longs cheveux blonds tombant sur ses épaules, un regard bleu à vous couper le souffle. Mon cœur fit un soubresaut dans ma poitrine. Mais ce n'était pas le moment de tomber sous le charme d'un regard. Je reportais donc mon attention sur l'équipe qui venait d'arriver, échangeais quelques mots avec eux. Etat stable. C'était plutôt bon signe. J'attrapais le brancard, me dirigeant déjà vers une des chambres que j'avais pris soin de préparer. Le tyran n'allait pas tarder à arriver. En attendant, je me retrouvais seul, avec cette responsabilité de prise en charge de cette jeune patiente. Pendant que l'équipe du samu se chargeait de faire le transfert de la patiente du brancard au lit, je me retournais vers la demoiselle qui l'accompagnait. 'Est-ce que je peux vous demander d'aller attendre dans la salle à votre gauche? Je m'occupe de votre amie et je reviens très vite vous donner des nouvelles' Je lui adressais un mince sourire avant de fermer la porte, bipant une nouvelle fois le tyran. Ce dernier n'était malheureusement pas connu pour sa ponctualité.

De longues minutes plus tard. J'enlevais mes gants, les jetais dans une petite poubelle à proximité avant de quitter la chambre. La patiente était toujours plongée dans le coma mais ses constantes vitales étaient stables. Toutes les précautions avaient été prises afin d'éviter une quelconque complication, bien qu'on ne soit jamais à l'abri de rien. Elle allait être transférée aux soins intensifs. Mon travail s'arrêtait ici. Enfin, pas totalement. Je pénétrais dans la salle d'attente et posais mon regard sur l'amie de ma patiente. Un sourire bienveillant se posa sur mes lèvres alors que je m'avançais vers elle. 'Mademoiselle?' Après tout, j'ignorais tout d'elle: de son nom en passant par son prénom, au degré d'alcool présent dans ses veines. En croisant son regard, mon cœur rata une nouvelle fois un battement. Méfie-toi de cette fille-là. Elle te fera tourner la tête.
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Léo Hopkins
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Atterrissage le : 31/01/2015


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MessageSujet: Re: Léowan > Les contraires s'attirent   Léowan > Les contraires s'attirent EmptyMar 3 Fév - 19:38


Les contraires s'attirent

La musique était assourdissante et je la sentais résonner dans mon crâne, mes membres et même probablement interférer avec mon rythme cardiaque. C’était d’ailleurs si fort que je suis sûre que si j’étais sobre, j'aurais trouvé ça dingue que la police n’ait pas encore débarquée à l’appartement et fait déguerpir tout le monde. Mais sur le moment, ça m'arrangerait bien en fait. Je tirais une énième latte sur le joint tandis que des flashs lumineux saccadés venaient balayer mon champ de vision tout deformé. Pour tout dire, je prenais mon pied. Je n'savais pas combien j’avais de grammes de sang dans l'alcool ou non plutôt d’alcool dans le sang, - c'est compliqué cette expression, non?-, mais c’était dément. Je me laissais flotter, gigotant au rythme de la musique dans un style de danse très… abstrait, dirons-nous.

Au bout d’une heure, ou de quelques minutes, je ne sais plus trop, je quittais le salon surpeuplé pour trouver un peu d’air frais. Commençant à suffoquer, je me rendis tant bien que mal dans la salle de bains, et m'accoudais mollement à l’évier. Un peu d’eau fraiche sur mon visage et je vais déjà mieux. Ce repos fut cependant de courte durée, car à peine deux minutes plus tard quelqu’un entra en courant dans la pièce et me bouscula légèrement avant de vomir tout ce qu’il avait dans la baignoire. Beurk. Je m'approchais de la baignoire et tirait le rideau de douche pour constater les dégâts, quand je vis qu’une fille y était endormie, et était à présent couverte de vomi. Oh non. « Oh putain, c’est vraiment dégueu… ». Son visage m'était familier, je la connaissais j'en étais sûre. Elle s’appelait Anna, ou Emma... je ne sais plus...je l'avais déjà rencontrée lors de différentes soirées. La pauvre... Je detournais les yeux quelques seconde et ils se posèrent sur l'auteur du vomi, qui lui était affalé contre le mur, et s’était endormi en ronflant bruyamment. Prise de pitié pour la jeune fille, j'attrapais la pomme de douche en faisant attention à ne pas tomber, et commençais à  l’asperger d’eau froide. J'essayais maladroitement de la nettoyer, mais l'odeur et la vue me faisait tourner de l'oeil. Sauf que quelque chose clochait. Quelques minutes se passèrent avant que je ne réalise qu'elle ne bougeait pas. Et quand je dis pas, je veux dire vraiment aucune réaction, malgré l’eau froide et mes tentatives pour la réveiller. La panique commence à prendre le dessus, et les pires pensées déferlent dans ma tête. J'attrape mon portable en tremblant, et je compose le SAMU, au bord l'hystérie, ma voix partant dans les aigus à chaque mot. Je sens mon esprit qui part dans tous les sens pendant que je me fais assaillir de questions. J'essaye d'y répondre mais je suis là, impuissante. Pourquoi faut-il que ça arrive le soir où la fête se déroule chez toi ? Commence à m'embêter ma conscience.Je réalise pendant l'interrogatoire que je ne sais rien, ni ce qu'elle a bu, manger ou consommer que ce soit légal ou non. Une fois l'appel terminé, je sens que je ne peux pas juste attendre, il doit bien y avoir quelque chose que je puisse faire. Mais quoi ? La PLS traverse mon esprit mais j'ai appris ça au lycée et ma tête est trop embrumée pour retrouver quoi que ce soit... C'était quoi en premier, le bras, la tête, la jambe ? Le genou on le met derrière ou devant ? Et puis y avait une bascule à faire aussi, non ? Oh non c'est la cata, faut que je me calme et que je trouve une solution. A commencer par réussir à la sortir de la baignoire. Tant bien que mal avec mes maigres forces j'arrive à l'allonger sur le carrelage. Elle est gelée la pauvre. J'arrive à lui faire une couverture avec tous les linges éponges qui me tombent sous la main. Une fois son cocon fait, je me laisse tomber au sol à ses côtés, vidée, exténuée, pas rassurée. Et puis j'attends. Longtemps.  

Je n'avais pas pu me résoudre à la laisser partir à l'hôpital seule, je ne pouvais pas l'abandonner à son sort comme ça, sans même chercher à savoir si son état était stable et si elle allait mieux. Au fond de moi je sentais que je lui devais d'être là. Dès que l'on franchit le pas de la porte, toute une équipe se jette sur elle, et je me retrouve sur le côté, spectatrice perdue, l’esprit tout embrouillé, et le corps encore engourdi. Les yeux perdus dans la scène, les larmes commencent à monter devant tout ce chaos. Je ne vois plus rien, mais une voix douce me parvient, et elle me rassure un peu, elle me ramène à l'instant présent. « Est-ce que je peux vous demander d'aller attendre dans la salle à votre gauche? Je m'occupe de votre amie et je reviens très vite vous donner des nouvelles. » Comme un robot mes jambes sont en pilotage automatique et je me dirige laborieusement vers les sièges. Je parviens finalement à m’assoir, et une dame d’un certain âge s'assoie près de moi pour m’offrir, compatissante, une boisson chaude. Émue par tant de gentillesse, je lui souris et  j'attends, le gobelet me réchauffant doucement les mains. J'attends qu'on revienne vers moi. Au fil des minutes, l’alcool redescend peu à peu, en même temps que mon taux d’adrénaline. Les doutes commencent à m'envahir à la place... Est-ce que je fais bien de rester ici, avec tout ce que j'ai pris ? C’est pas un peu risqué ? Au moment où j'étais convaincue qu'il valait mieux fuir, les portes de la salle d'attente s'ouvrirent. Un infirmier brun, le teint halé et aux yeux clair s’avancait vers moi, et c'était tellement inattendu et cliché que je commençais à me demander si je ne m'étais pas endormie ou si les substances que j'avais prises ne me faisaient pas faire un rêve très peu catholique... « Mademoiselle? » Cette voix... Je la reconnaissais. C'était celle qui m'avais rassurée quelques minutes plus tôt. Oh mon dieu, il était bien réel et il était devant moi, attendant que je réagisse.  C'n'était  pas possible que je ne l'ai pas vu en arrivant, il n'a pourtant rien pour passer inaperçu... Je me levais finalement, les joues rosissantes. J'avais dû me lever un peu précipitamment, car je chancelais légèrement. « Elle va mieux ? » Ce sourire confiant diminuait mon inquietude. Il fallait quand même que j'en sache un peu plus pour avoir l'esprit apaisé. « Je pense que je vais la laisser se reposer, elle sortira bientôt vous pensez ? » En parlant de sortir, mon regard chercha rapidement une horloge dans un coin de la salle d’attente. Et merde, ca faisait une heure voire plus que j'étais partie. Mes colocataires, mes deux hommes comme j'aimais à les appeler, devaient commencer à s’inquièter de ne pas me voir revenir. Il fallait que je rentre au plus vite, ce qui signifiait interrompre rapidement cette conversation. « Merci en tout cas. » Je souris un peu trop poliment, mais mes yeux se raccrochent encore aux siens, comme s'ils n'arrivaient pas à s'en séparer –c’est pas possible, qu'il t'affole autant! et puis c'est quoi cet infirmier, il n’y en avait jamais des canons comme ça les rares fois où tu avais été à l’hôpital... « Vous ne savez pas où il y aurait un bus, ou des taxis près d’ici ? » je finis par demander, à contre coeur.

© charney
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MessageSujet: Re: Léowan > Les contraires s'attirent   Léowan > Les contraires s'attirent EmptyJeu 5 Fév - 12:53

Les contraires s'attirent

Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverser une existence. La bonne personne, le bon moment. Le caprice complice du hasard Δ Guillaume Musso.

Quelques pas de plus. Quelque pas de plus et je me perdais. Face à un regard envoûtant. Face à une demoiselle dont je ne connaissais rien. Elle avait réussi à me chambouler. A remettre en question toutes les certitudes que j'avais à présent. Ne jamais tomber sous le charme d'une patiente ou d'une visiteuse faisait partie intégrante de mon code de déontologie. D'habitude, j'avais cette facilité de laisser de côté toutes mes émotions. Pas cette fois, malheureusement. Elle me retournait la tête sans même le savoir. D'ailleurs, j'allais employer toutes mes forces pour ne pas qu'elle le remarque. Lui avouer aurait été une pure folie. Folie que je n'aurais jamais osé faire, même hors de l'hôpital. Je manquais trop de confiance en moi et en ma capacité de séduction. Et surtout, je ne connaissais rien d'elle.
Le cœur battant à tout rompre, je lui avais adressé la parole. Elle s'était relevée et j'avais remarqué le rose envahir ses joues. Serait-il possible que ce soit moi qui lui fasse cet effet-là? Il y avait peu de chance. Après tout, il faisait chaud dans cette salle d'attente et elle était beaucoup plus couverte que moi, dans mon uniforme. Elle chancelait légèrement et j'avais instinctivement posé ma main sur son épaule. De l'inquiétude était passée dans mon regard. Je n'avais nullement envie qu'elle me fasse un malaise. Bien qu'il soit plus que probable que sa perte d'équilibre soit du au fait qu'elle se soit relevée beaucoup trop vite, je ne pouvais écarter aucune piste. « Elle va mieux ? » Un sourire réconfortant se posa sur mes lèvres alors que j'enlevais ma main de son épaule, jugeant qu'elle ne risquait plus de s'évanouir. "Son état est stabilisé. Son pronostic vital reste tout de même engagé. Nous avons pris toutes les précautions possibles afin d'éviter une complication quelconque. Votre amie a de la chance de vous avoir. Votre appel au samu lui a probablement sauvé la vie... D'ailleurs, j'avais encore quelques petites questions à vous poser à ce sujet" J'avais au moins besoin du nom de la jeune femme afin de pouvoir l'identifier et prévenir ses proches. Et une idée de sa soirée, des petits détails qui semblaient anodins mais qui pouvaient nous aider à comprendre. A comprendre par exemple, le fait que ses vêtements soient trempés, comme si elle était tombée dans une piscine. « Je pense que je vais la laisser se reposer, elle sortira bientôt vous pensez ? » La question piège. Celle que tout accompagnant posait. Celle qui malheureusement n'avait pas réponse. "Je ne sais pas. Votre amie va être transférée aux soins intensifs où l'on va surveiller son évolution. Elle est toujours dans le coma et il est impossible de faire un pronostic de sortie pour l'instant." Ma voix avait été douce. J'avais pris le parti de la franchise bien que je savais que mes paroles pouvaient être dures à entendre. Ce n'était jamais facile d'annoncer ce genre de choses. Ni de recevoir ce genre d'informations. J'observais donc la jeune femme et je la vis chercher un objet du regard. Ses yeux tombèrent sur une horloge. La nuit était bien entamée et cela faisait dans les alentours d'une heure qu'elle attendait. « Merci en tout cas. » Un sourire s'étira sur son visage et je me surpris à la trouver belle. Un peu trop d'ailleurs. Nos regards s'accrochèrent une nouvelle fois et je ne sus pas m'en séparer. "Je vous en prie" Après tout, j'étais là pour ça. Rassurer, donner des informations, des explications, toutes ses tâches faisaient partie intégrante de mon travail. « Vous ne savez pas où il y aurait un bus, ou des taxis près d’ici ? » J'observais la jeune femme silencieusement pendant quelques secondes, l'air songeur. "Je saurais vous indiquer l'endroit où vous rendre pour prendre un taxi mais je ne le ferais pas. Pas tout de suite du moins. J'ai encore besoin de vous pour répondre à quelques questions sur l'accident de votre amie. Et je vais au moins prendre vos paramètres vitaux, histoire de voir si vous vous portez bien. Simple examen de routine, ne vous inquiétez pas" De routine ou pas. Car je l'avais vu chanceler quelques minutes plus tôt. Et pour l'instant, impossible de savoir si c'était sa tension qui lui jouait des tours ou bien une simple cuite. "Vous me suivez?" finis-je par lui demander, lui tenant la porte ouverte pour la laisser passer.

© GASMASK
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