—Andy & Phinaë—

Let us have a good time

« Ja na Aya ! (A plus tard Aya) » « YAMETE ! » Il s’arrête en l’entendant lui gueuler dessus de se stopper avant de la regarder avec sa tête d’incrédule aux gros yeux. « Nani… (quoi ?) » « Pourquoi tu pars si tôt ! Il n’est que 5PM ! » Il fronce alors ses sourcils tout en observant son aînée. Lentement, il vient se gratter la nuque, puis l’arrière de sa tête en lui demandant si elle fait pas Alzheimer et pour toute réponse, il se prend un coup de pied bien claquant sur sa fesse gauche, le faisant terriblement grimacer. Pendant qu’il se masse, elle réitère sa question. « A l’entraînement ! » Il la regarde fixement avant de soupirer doucement lorsqu’elle se rend compte de sa connerie. « J’peux y aller maintenant ? » Elle ronchonne mais le laisse partir, alors il ne demande pas son reste mais l’insulte d’idiote dans un grand sourire de gamin avant de partir en courant pour ne pas se prendre une chaussure dans la tronche et se faire un peu plus amocher.

Une fois au club, il se dépêche de se changer pour rejoindre tout le monde. Après l’habituelle cérémonie de bonjour, salutations et compagnie, c’est enfin le moment pour lui de se défouler. Il attrape un des katanas qu’on lui tend et lorsqu’on lui montre un groupe de petits nouveaux, il ne peut s’empêcher de sourire en coin. Alors comme ça, ils veulent apprend le jutsu ryu… « On va rire. » Il joue avec son sabre devant eux avant de se mettre en position. Bien entendu, ils l’attaquent presque tous en même temps malgré sa ceinture rouge et blanche, et ils finissent bien rapidement tous à terre. Lentement, il se redresse et vient les aider dans un petit sourire désolé mais ils semblent tous prêts à recommencer, à son plus grand plaisir. Et pour être honnête, les trois heures passent beaucoup trop rapidement.

Il traîne un peu des savates en rentrant à la colocation. Les entraînements sont carrément éreintants à chaque fois qu’il y va, mais il se sent pleinement vivant lorsqu’il y est. Il finit juste sur les rotules à se dépenser autant, mais c’est un mal pour un bien. « Tadaima ! (Je suis là) » Aucune réponse, il fait la moue. Seul Whisky arrive en le congratulant d’une petite fête dont seul le canidé à le secret, il sourit et le caresse. Sagement, il rejoint rapidement sa chambre, puis la douche afin de détendre ses muscles endoloris et quelques temps après alors qu’il attend comme un désespéré devant le micro-onde que son plat se réchauffe, la sonnette retentit. Il abandonne la cuisine pour aller rapidement ouvrir et sourit face à la jolie rousse. « Phinaë ! » Il lui tendrement et la laisse entrer. « Ano… Si tu veux voir Joe, elle est pas encore rentrée… » Il se gratte doucement la nuque. « J’allais manger, tu veux quelque chose ? » Il sourit en avançant vers la cuisine et la pièce principale.

Ce fichu tiroir bloque encore et parfois, elle aurait bien envie d’un coup de main de la part de son père. Aujourd’hui Phinaë est remontée contre tout. Le four qui n’a pas su préchauffer tout seul, les chaussettes de ses colocataires qui traînent dans le couloir, les dernières factures pour la chantilly en plus de Madame Polly Parano Abernathy qui nous fait une psychose depuis l’épisode de la pénurie des semaines passées. La blonde vénitienne ne sait plus où se mettre, elle tourne dans la pièce à vivre telle une girouette emportée par des vents joueurs, alors qu’elle n’est vraiment pas dans le ton. Vers quatre heures elle a reçu ce magnifique mail qui lui annonçait que ses partiels s’étaient très bien passés, elle n’en avait tiré aucune satisfaction, ça la frustrait davantage. Aussi avait-elle prévu de squatter chez Kennedy ou Joe. Dilemme, n’est-ce-pas ? Allez donc choisir entre votre cousin et votre meilleure amie!

Les choix qu’on vous demandait pas de faire ! (même pour squatter) L’étudiante en psychologie peu motivée attrapa ses dernières pâtisseries - la coutume pour envahir les potes, elle le savait, ils le savaient aussi, bref. - Si elle était à ce point en colère contre le tiroir d’en bas à gauche, c’était pour y avoir trouvé son uniforme, elle n’avait pas mit les pieds au musée depuis bien un an. Elle se sentait bête, il ne fallait pas se mettre dans la peau de l’ermite tétanisée pour une exposition, d’ailleurs elle adorait ça les expositions. Et puis sa seule excuse demeurait : c’est trop tôt, je peux pas.
Oui il s’agissait de ces journées où on faisait un méchant bouillon avec les préoccupations du moment et passées, fatiguant mais bien là. Dingue, pas vrai ?
En tombant sur Andy la Phinaë se rassura d’un docile sourire, appuyant son enthousiasme d’un petit geste de la main avant de pénétrer dans l’appartement. “Oh, oh non c’pas ça Baka.” l’apostropha-t-elle. "Fallait juste que je sorte de la tanière ce soir.” Il était pas si tard. La rousse l’accompagna jusque la cuisine. “Justement je t’apportais le dessert.”