Sujet: THEA&LINK ¤ parce qu'on se retrouvera toujours Jeu 22 Jan - 4:19
∞ The lover & the runner
lincoln & thea
« Il fait du chagrin, donc je le laisse dans son coin. » Je regarde Andy, hésitant entre rire ou pleurer. Il est un de mes élèves depuis quelques semaines, depuis mon retour en fait. Aider un japonais était particulier, différent de ce que j’avais appris dans mes cours à la fac, mais cela faisait une entrée d’argent. Donc je ne peux pas aller contre cela, pas dans ma situation. Lui souriant, je me dois tout de même d’intervenir. « C’est bien, par contre on dit Se faire du mouron et non se faire du chagrin. » Je vois son expression changer, il essaie tant bien que mal d’assimiler cette nouvelle information, cette nouvelle expression qu’il devra inclure dans son répertoire. Un jour il y arrivera, j’en suis convaincue. Mais pour l’instant, c’est et ça restera de l’apprentissage et je serai là pour l’accompagner là-dedans.
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Je referme la porte de l’appartement, poussant un soupire. Andy enfin parti, je vais pouvoir me remettre à la correction des devoirs des élèves que j’ai pour la semaine. J’aurais pu laisser tout ça à leur enseignante quand elle sera de retour, mais je ne trouve pas ça juste. C’est tout de même moi qui a choisit ce devoir et qui l’a donné aux élèves, je ressens donc le besoin de les corriger. Ouvrant mon sac, je dépose les copies sur la table au salon, la télé allumée murmurant doucement dans la pièce. Mes yeux se déposent rapidement sur celle-ci, les infos de 19h se déroulant sur l’écran. Rien d’intéressant pourtant, je me plonge donc dans les copies des élèves. Leurs lettres m’épouvantent parfois, comme si leur petite main ne savait toujours pas comment tenir un crayon comme il se doit. Peu importe, tant qu’ils écrivent après tout.
Les copies s’empilent, mon crayon rouge s’agitant ainsi que ma grille d’autocollants. Quand enfin la pile fût terminée, je souris, satisfaite. C’est à ce moment-là que je me rendis compte que j’avais raté l’heure du repas. Ce n’était pas bien dramatique, mais il fallait tout de même que je prépare quelque chose pour soulager mon estomac. Après réflexion, des spaguettis feront très bien l’affaire. Me dirigeant à la cuisine, je mets de l’eau à bouillir et sort un pot de sauce que je fais dégeler dans une casserole. C’est alors qu’on sonne à la porte. Qui peut bien venir à cette heure? J’entrouvre la porte doucement, intriguée. Et mon cœur se serre. Je ne m’attendais pas à ça, pas aujourd’hui, pas maintenant. Ma gorge se serre et je ne peux que murmurer : « Lincoln.. »